L'Islande était l'un des pays les plus riches au monde. La crise financière l'a fauchée en plein essor. La faute à ses banques, qui ont fait preuve d'une invraisemblable imprudence. Aujourd'hui, l'Islande est sonnée

Le petit Etat insulaire est en quasi-faillite. A force de surendettement, les banques, les entreprises, les ménages ont déstabilisé l'ensemble du pays. Qui, au-delà de la catastrophe économique, s'interroge sur son avenir

L'île connaît une crise financière comparable à celle qui a frappé l'Asie dans les années 1990. Voilà qui devrait inquiéter les pays développés, au premier rang desquels les Etats-Unis.

Après des années de croissance, l'île pourrait être la première victime du ralentissement mondial, en raison des graves difficultés que connaît son système bancaire.

Menacé de faillite en 2008, ce petit pays s'est sorti d'affaire en laissant ses banques couler et sa monnaie se déprécier. Une recette que les pays de la zone euro ne peuvent pas appliquer.

Au bord de la faillite en 2008, l'Islande s'est rapidement redressée. Mais la stratégie mise en oeuvre dans ce petit pays serait peut-être difficile à reproduire ailleurs.

Faut-il faire payer par le contribuable l'incompétence des banquiers ? C'est la question à laquelle doit répondre le pays lors du référendum du 6 mars 2010. Alors que le krach ne cesse de révéler les dérives d'une oligarchie, la révolte gronde.

Un an et demi après son effondrement financier, le pays continue à s'enfoncer dans la récession. Les dirigeants politiques et économiques sont discrédités. Et la cohésion sociale ébranlée.

La crise islandaise fait craindre une succession de chocs monétaires et boursiers sur presque toute la planète.