Berlusconi l'entrepreneur devait réveiller l'Italie. Quatre ans plus tard, le pays s'enfonce dans la récession. Pire que la France et l'Allemagne.

Pour éviter la déroute électorale aux législatives du printemps prochain, Sua Emittenza n'a trouvé qu'une solution : obtenir le changement de la loi électoral...

Après une attente interminable au cours de laquelle les deux camps ont cru à la victoire, l'union du centre-gauche a fini par l'emporter in extremis sur la coalition de droite menée par Silvio Berlusconi.

Les machos de l'Hémicycle ne lui épargnent pas leurs sarcasmes. Mais elle poursuit avec flegme et élégance son combat pour les droits des homosexuels de son pays.

Cent jours après le départ de Berlusconi, Romano Prodi a su remettre l'Italie sur ses rails.

Otage d'une loi électorale, votée sous Berlusconi, qui rend le pays ingouvernable, le chef du gouvernement a aussi été victime de sa communication et de son indécision.

En vingt mois de pouvoir, le chef du gouvernement italien a assaini les finances publiques, réduit le chômage... Mais il a été victime de son attentisme et de la fragilité de sa coalition.

Pour la première fois depuis que la nouvelle loi électorale, instaurant le srutin majoritaire uninominal, est entrée en vigueur (1994), le 13 mai 2001 a vu un changement de majorité au sein du parlement italien....

C'est la plus grande manifestation en Italie depuis la seconde guerre mondiale : deux millions de personnes ont envahi Rome, le 23 mars, pour dénoncer le terrorisme, assassin du conseiller Marco Biagi, et protester contre la politique du gouvernement Berlusconi, aux affaires depuis dix mois.

Il y a un an, la répression des grandes manifestations de Gênes contre le sommet du G8 a brutalement réveillé l'Italie.

Le temps des arrogantes postures médiatiques semble compté pour les gouvernants européens. Alors que M. Anthony Blair doit répondre de sa propagande de guerre en Irak, M. Jean-Pierre Raffarin de la gestion d'une canicule meurtrière, le doute atteint les alliés de M. Silvio Berlusconi.

La nécessité de réaliser des réformes, essentiellement institutionnelles, est proclamée par tous les partis italiens. Mais ce consensus a les plus grandes difficultés à déboucher sur des réalisations concrètres, en particulier en raison de la très grande faiblesse des acteurs politiques.