Les pronucléaires l'adorent, certains écologistes le considèrent comme un allié. A 60 ans, Jean-Marc Jancovici est l'une des stars du climat et de l'énergie. Des questions sur lesquelles ce polytechnicien planche depuis plus de vingt ans. A longueur de plateaux télé, de conférences sur YouTube et d'ouvrages de vulgarisation, dont la récente BD à succès "Le monde sans fin", l'ingénieur et consultant plaide pour une décroissance décarbonée avec l'aide de l'atome. Une vision que la guerre en Ukraine et ses conséquences énergétiques ont remise au centre du débat public.

Polytechnicien franc-tireur, ce membre du Haut Conseil pour le climat planche sur un plan de transformation de l'économie française compatible avec les enjeux climatiques.

Malgré toutes les mises en garde, on continue chaque année à consommer un peu plus de pétrole que les années précédentes. Cela paraît dingue. Mais le pétrole nous a conduits dans un état de dépendance comme aucune autre drogue dans l’histoire de l’humanité. On en a besoin pour tout : manger, se loger, se nourrir, voyager. Et même faire du sport !

Décroissant fataliste et pro-nucléaire, grande gueule et cartésien, ce consultant essayiste est devenu une icône écologiste. Avec sa cohorte de disciples, fervents, et ses contempteurs, féroces.

Longtemps seul contre tous à défendre le nucléaire, l'ingénieur est convaincu d'avoir toujours eu raison. En partie vrai. Enquête sur un sexagénaire ronchon et pessimiste devenu l'idole des jeunes.

Figure médiatique du débat sur la transition énergétique, cet ingénieur très critique sur les renouvelables et pronucléaire n'hésite pas à tordre les faits pour défendre ses idées.

Alors que 2023 a été l'année la plus chaude jamais enregistrée, le climat ne semble pas dans les priorités du nouveau gouvernement. Emmanuel Macron sous-estime-t-il cet enjeu existentiel ? Et surtout, que peut-on encore faire pour enrayer le réchauffement ? L'ingénieur Jean-Marc Jancovici et l'historien des sciences Jean-Baptiste Fressoz en débattent.