Le sort lui a souvent donné des coups de pouce. Arrivé au pouvoir à la mort de son prédécesseur, Jonathan est candidat à la présidentielle du 9 avril 2011. Chronique d'une victoire qui s'annonce serrée.

Le chef de l'Etat devra rassurer le Nord tout en ménageant le Sud, qui l'a porté au pouvoir. Mais l'élection a exacerbé les tensions.

Au pouvoir depuis deux ans, le président Goodluck Jonathan affronte une crise sans précédent. La manière forte contre Boko Haram a contribué à radicaliser le mouvement islamiste. Quant à la suppression surprise des subventions sur l'essence, elle a provoqué une flambée de violence.

Organiser une élection dans un pays martyrisé par Boko Haram, une folie ? Pas pour Goodluck Jonathan, le président sortant, dont le bilan sécuritaire et économique est tout sauf reluisant. Le 14 février 2015, paradoxalement, le chaos dans le Nord pourrait jouer en sa faveur.

Cette fidèle de Goodluck Jonathan doit faire face à un défi sans précédent : préserver son pays de la chute du cours du pétrole. Explications.

Au terme d'une élection pacifique, Goodluck Jonathan s'est incliné de bonne grâce. Son successeur, Muhammadu Buhari, aura fort à faire pour redresser le pays, touché par la chute des cours du pétrole, miné par la corruption et menacé par Boko Haram.

Dans une élection à l'issue plus qu'incertaine, le président Goodluck Jonathan (57 ans), affronte le 28 mars 2015 Muhammadu Buhari (72 ans). Dans un pays où Boko Haram fait régner la terreur, la tenue de ce scrutin est déjà une victoire.

Le président Goodluck Jonathan doit faire face à une fronde sans précédent au sein de sa propre majorité. Il n'a pas dit s'il se représenterait en 2015, mais beaucoup y sont opposés.

Le président est arrivé au pouvoir sans coup férir à la suite du décès de Yar'Adua. Sans cette disparition, jamais un homme du Sud profond n'aurait pu accéder à cette fonction.

Musulman, l'ancien général Muhammadu Buhari est réputé intègre et homme à poigne... Tout le contraire du président sortant, qu'il affrontera dans les urnes sous la bannière du principal parti d'opposition.