Avec le scénario du "Retour à la terre", Jean-Yves Ferri a réconcilié ville et campagne en racontant, avec les dessins de Larcenet, l'histoire de ce citadin qui décide de quitter la ville pour s'installer à la campagne. Par la faute de "Blast" qui occupa les jours et les nuits de Larcenet, et la présence au générique d'"Astérix" de Jean-Yves Ferri, la série a marqué le pas pour notre plus grand malheur... Onze ans après le tome 5 et dix-sept ans après sa création, le tome 6 du Retour à la terre est enfin en librairie.

"Un défi colossal", "grandiose", "magistral", "un chef-d'oeuvre noir", "déjà un classique", "une claque", "un requiem aussi noir qu'éblouissant", etc. Voici quelques mois que l'adaptation en bande dessinée de "La Route" de Cormac McCarthy par Manu Larcenet file sur un chemin sans trop d'embûches, approchant les 192 000 exemplaires vendus et vingt-deux traductions [chiffres et infos de Claude de Saint-Vincent], accueillie partout où elle passe par un choeur de superlatifs.

Un chef-d'oeuvre peut en cacher un autre. Ou, en l'espèce, en inspirer un autre. Ainsi un immense roman peut-il devenir un classique du neuvième art. Telle est la prouesse réalisée par Manu Larcenet, qui a relevé le pari complètement fou d'adapter "La Route" de Cormac McCarthy.