A l'Odéon, après Peter Handke, Luc Bondy magnifie « Le Retour » d'Harold Pinter en explorant les frustrations d'une famille de mâles dégénérés.

Berhard Schlink cumule les casquettes de juge et d'écrivain et les deux cohabitent dans ses romans. Ainsi, "Le Retour", son dernier opus, débute comme une romanesque quête du père et s'achève en réquisitoire contre le fascisme intellectuel de certains maîtres-penseurs.

Luc Bondy n'a pas froid aux yeux avec cette adaptation de ″Retour″, du déjanté Harold Pinter, un mélodrame familial machiste et amoral. Mise en scène brutale, casting exceptionnel. Sur scène à l'Odéon, à partir du 18 octobre 2013.

Un homme retrouve la liberté qu'il avait perdue. Dans son nouveau roman, Marcelin Pleynet nous livre le secret du "Retour".

Lion d'or de la dernière Mostra de Venise, "Le Retour" sonne comme un message d'espoir pour le cinéma russe actuel. Premier long métrage et premier coup de maître pour Andreï Zviaguintsev. Il signe une oeuvre qui elle-même pourrait être la métaphore d'un art national plus vraiment attendu au-delà de ses frontières. Et pourtant, l'éclat du "Retour" ravive les souvenirs d'une cinématographie autrefois, prépondérante.

Il y a dix ans, "Le Liseur" (Der Vorleser), rapidement traduit dans vingt-cinq langues, assurait à Bernhard Schlink une renommée mondiale.

Quatre-vingt-deux ans passés, Marcelin Pleynet, poète reconnu, essayiste traduit, diariste au long cours, professeur titulaire pendant dix ans de la chaire d'esthétique aux Beaux-Arts, auteur d'une oeuvre forte d'une cinquantaine de titres, pourrait se borner à aspirer au confort des hommages, mais il n'en est rien. Comme aux temps héroïques de "Tel quel", la remuante revue d'avant-garde dont il était le secrétaire de rédaction à trente ans, il revient au contraire aujourd'hui avec un "roman", ce "Retour", dont la verdeur étonne...

« Monter Pinter, et à l'Odéon, et avec Bruno Ganz » : Philippe Djian, qui a retraduit « Le Retour » pour la mise en scène de Luc Bondy, souligne ainsi l'enjeu, pour le nouveau directeur du Théâtre de l'Europe, de sa première création en langue française depuis son arrivée à la tête de l'établissement.