Vingt-cinq ans après sa disparition, l'écrivain, ethnologue et critique d'art Michel Leiris fait l'objet d'une exposition au Centre Pompidou-Metz, assortie de la publication d'un catalogue monumental. Ses écrits sur l'art témoignent de l'invention d'un style unique incarnant la grande aventure intellectuelle du XXe siècle : se trouver soi-même.

Observateur brillant et sensible du XXe siècle, Michel Leiris nourrissait une passion pour la peinture et les peintres. Entretien avec Agnès de La Beaumelle et Marie-Laure Bernadac, commissaires de l'exposition qui explore sa trajectoire singulière au centre Pompidou de Metz.

Autobiographe et ethnographe, Michel Leiris fut aussi un connaisseur critique, un voyeur d'oeuvres d'art - à sa manière : passionnément subjectif.

L'auteur de "La Règle du jeu" n'a cessé de se peindre dans une oeuvre majeure aujourd'hui rééditée. Un bonheur.

Poète, écrivain, ethnologue, militant anticolonialiste, critique d'art, ami de Picasso, Miro, Giacometti, Bacon... Michel Leiris (1901-1990) fut surtout un intellectuel unique, le premier à rédiger des essais sur l'art hautement autobiographiques. Un inestimable legs littéraire et esthétique que le Centre Pompidou-Metz honore à travers 350 oeuvres magistrales.

Composé par Pierre Vilar - le neveu de l'historien homonyme -, l'ensemble des écrits de Michel Leiris sur l'art : 666 pages. On y compte, outre les textes de l'écrivain, des bibliographies, mais aussi d'abondants essais du commentateur sur les artistes qui ont retenu l'attention de Leiris. En très petit nombre : André Masson, Joan Miro, Alberto Giacometti, Pablo Picasso, Wifredo Lam, Francis Bacon, les figures majeures du XXe siècle avec qui Leiris eut des liens d'amitié.