Mouammar Kaddafi organise une mise en scène télévisuelle pour justifier l'abandon de ses promesses de redistribution de la richesse pétrolière, pendant que son fils et présumé dauphin Seif el-Islam se fait adouber par la Maison Blanche...

Mouammar Kaddafi décide de maintenir au gouvernement la vieille garde du régime et d'en écarter des fidèles de son fils Seif-el-Islam, au grand désespoir des réformateurs

La guerre fait rage entre les caciques du régime, opposés à toute réforme, et le successeur putatif du Guide, porteur d'un projet de Constitution moderne.

Libye. Ironie de l'histoire, les insurgés sont représentés par d'anciens proches du régime. Avec la bénédiction des Occidentaux.

Exclusif. Le chef de l'Etat rêve d'une démocratie sans l'extrémisme.

En septembre 2009, pour célébrer ses quarante ans de règne, le colonel libyen s'était offert un show 100% made in France. Révélations sur une énorme opération de propagande.

Son dernier carré de fidèles n'y croit plus. Sa fille se serait réfugiée en Algérie. Ses troupes ne contrôlent plus guère que Tripoli. L'Otan intensifie ses raids aériens. Errant de bunkers en hôpitaux, Kaddafi vit sans doute ses derniers jours au pouvoir.

Kaddafi n'était pas là, mais ses pairs n'ont parlé que de lui lors de la 17e Conférence des chefs d'Etat du continent, les 30 juin et le 1er juillet 2011. L'adoption d'un plan de sortie de crise en Libye était au coeur des travaux. Récit de débats mouvementés.

Avec l'assaut victorieux des rebelles sur la capitale, le ″roi des rois″ a perdu son trône. Mais les combats se poursuivent, et, dans un pays sans tradition démocratique, tiraillé par les clivages tribaux et politiques, la tâche du conseil national de transition s'annonce très difficile.

A la tête d'une coalition de 58 partis, l'ancien Premier ministre du Conseil national de transition et ex-collaborateur de Seif el-Islam Kaddafi sort renforcé du scrutin législatif du 7 juillet 2012.

Entre le 21 et le 22 août 2011, le régime du colonel Kadhafi est tombé. Il aura fallu six mois et une semaine de guerre, et près de 10 000 bombardements de l'Otan pour que les rebelles parviennent à Tripoli. Reste maintenant la Syrie, où la population, avec d'autres méthodes, est de plus en plus déterminée à résister à Bachar El-Assad.

Le gouvernement formé le 22 novembre 2011 aura beaucoup à faire pour mettre en place de nouvelles institutions et réussir la pacification du pays. Les Libyens sont libérés du régime Kadhafi, mais aujourd'hui ce sont les milices armées qui font la loi.