En 2016, quand Ken Loach, 80 ans, reçoit une deuxième Palme d'or à Cannes pour "Moi, Daniel Blake", chacun pense que ce manifeste dénonciateur de l'absurdité et de la cruauté du système de protection sociale britannique est son dernier film. Une conclusion magistrale à cinquante ans de cinéma engagé depuis "Pas de larmes pour Joy", en 1967. Encore bravo. C'était mal connaître cet amateur de football qui, trois ans après et en plein Brexit, revient sur le terrain pour un nouveau match anticapitaliste.

Avec "Sorry We Missed You", Ken Loach porte son regard sur les travailleurs pauvres ubérisés. Il aborde ici ce problème, mais aussi la question climatique, le Brexit, son travail avec les acteurs et son plaisir à regarder certains matchs de football.

A 83 ans, le réalisateur anglais signe un nouveau film plein de rage et de tendresse. Il dénonce cette fois les ravages de l'ubérisation, à travers le destin cabossé d'une famille de Newcastle.

Dans l'un de ses meilleurs films de ces dernières années, le cinéaste fait le portrait d'une famille à l'ère de l'ubérisation. Une chronique généreuse qui touche juste.

Des personnages de réprouvés dans un Royaume-Uni livré à l'ultralibéralisme, des acteurs inconnus issus de la classe ouvrière, une esthétique au plus proche du réel... Depuis les années 1960, la patte du plus contestataire des cinéastes est reconnaissable entre toutes.

Pour le cinéaste Ken Loach son pays, miné par la pauvreté, divisé par le Brexit, est au bord de l'explosion sociale. Seul le travailliste Jeremy Corbyn offre à ses yeux une voie de sortie.

À Durham et à Newcastle, villes chères au cinéaste, toute une communauté ouvrière a partidpé à son oeuvre. Et attend la projection de son dernier film comme une fête de résistance.

À 87 ans, Ken Loach revient avec "The Old Oak", un film qui raconte l'arrivée mouvementée d'une communauté de migrants syriens dans une ancienne cité minière du Nord de l'Angleterre. Pour coller à la réalité de l'époque, le réalisateur et son scénariste de toujours, Paul Laverty, sont allés s'imprégner de l'ambiance sur place. Et ce qu'ils y ont vu n'est pas forcément encourageant.