A 87 ans, le réalisateur britannique Ken Loach présente son dernier hommage à la solidarité ouvrière. Son dévouement aux causes sociales et sa volonté de montrer la réalité souvent dure de la vie des plus précaires se confirment dans ce 16e film, The Old Oak. Il y raconte l'histoire d'un propriétaire de pub en difficulté dans une ancienne ville minière du nord de l'Angleterre. Celui-ci décide d'aider les réfugiés syriens nouvellement arrivés en dépit de ses propres problèmes. En salle le 25 octobre.

Dans "The Old Oak", le cinéaste britannique met en scène l’arrivée de réfugiés syriens dans une région sinistrée de l’Angleterre, anciennement minière. Un film sur l’accueil, qui examine plus qu’il ne juge les diverses réactions des locaux. Et profondément humain, comme l’est son réalisateur, âgé aujourd’hui de 87 ans, à l’immense filmographie.

Quand dans plusieurs siècles (et sans doute avant) on cherchera à définir ce qu'était le travail au tournant de l'an 2000, nul doute que l'on se penchera sur l’oeuvre de Ken Loach. "The Navigators" traitait de la déliquescence du service public, "It's a free world" de l'irruption de méthodes de gangsters dans le pacte social, "Moi Daniel Blake" de la façon dont les hommes sont broyés par un système qui n'a plus le moindre état d'âme depuis que tout s'est informatisé, etc. "Sorry, we missed you", traite quant à lui de l'uberisation galopante de notre monde.

A peine descendues du car qui les dépose dans un quartier pauvre d'une bourgade côtière du nord de l'Angleterre, des familles syriennes sont prises à partie par un petit groupe de locaux ulcérés par cette "invasion".