P. Labro raconte les détails de sa dépression de septembre 1999 à mai 2001 et la manière dont il s'en est sorti. (Livres hebdo : livres du mois, 9, 2003)

L'auteur écrit sur sa mère atteinte de la maladie d'Alzheimer. ©Electre 2024

L'écrivain évoque la dernière année de Gabriel, son fils décédé à l'âge de 20 ans d'une forme très rare de cancer. Le récit décrit un jeune homme plein de vie, doué pour les arts plastiques et pour la musique mais aussi les premiers symptômes, la découverte de la maladie et du milieu hospitalier, le calvaire des proches et des parents, jusqu'au dernier souffle du mourant. ©Electre 2017

« Ce livre est le vaisseau spécial que j'ai dû me confectionner pour survivre à ma propre guerre des étoiles. Panne sèche de moelle osseuse. Bug biologique, risque de crash imminent. Quand la réalité dépasse la (science-) fiction, cela donne des rencontres fantastiques, des déceptions intersidérales et des révélations éblouissantes. Une histoire d'amour aussi. Ce journal est un duel de western avec moi-même où je n'ai rien eu à inventer. Si ce n'est le moyen de plonger en apnée dans les profondeurs de mon coeur. » Mathias Malzieu

Or çà, mes hôpitaux de ces dernières années, adieu ! sinon au revoir ; alors, salut ! en tout cas ; j'ai vécu calme et laborieux chez vous. Ruiné depuis la mort de sa mère, souffrant de nombreux maux (ulcères, syphilis...), Paul Verlaine (1844-1896) vit ses dix dernières années entre l'hôtel et l'hôpital. Il y multiplie les séjours, commence par Tenon, finit par Bichat, fréquente entre-temps Cochin, l'asile de Vincennes, Saint-Antoine, Saint-Louis, préfère Broussais. Dans ses chroniques de la vie hospitalière, le poète se mue en prosateur d'un quotidien rugueux.

Sous la forme de courts récits pour des thèmes médicaux variés (maladies, psychopathologies, médicaments, cures, piqûres, tisanes, hôpital...), l'auteur fait ressortir la part d'imaginaire que recèle la médecine

Étudiant à Caen en 1968 où il connut Jean-Pierre Le Goff, Paul Yonnet est l'un des observateurs les plus originaux et les plus pénétrants de la société contemporaine. Il a bâti une oeuvre sociologique puissante et singulière qui éclaire comme nulle autre l'expérience de notre postmodernité, tout particulièrement dans le domaine des loisirs et des sports. L'un de ses livres, Voyage au centre du malaise français. L'antiracisme et le roman national (1993), qui à sa sortie avait suscité une polémique, se révèle aujourd'hui prémonitoire. L'écriture a toujours été pour Paul Yonnet une « épreuve de vérité ». Dans ce texte hors des normes, à la fois dur et lumineux, qui dit le combat contre la maladie, l'épreuve qu'elle représente, se mêlent les souvenirs d'enfance, le désir de vivre jusqu'au bout de la nuit en toute la lucidité. Libre à chacun d'apprécier ou non ce récit qui contient sa part de mystère, alterne les moments de réminiscences, de sérénité, d'angoisse et de chaos. Le lecteur ne peut sortir indemne de la traversée de cette « zone de mort » qui nous confronte à notre condition d'être souffrant et mortel. Paul Yonnet est décédé le 19 août 2011 a l'âge de 63 ans.

En apprenant qu'il est atteint d'une maladie provoquant l'érosion progressive de la mémoire, l'écrivain entreprend de raconter les événements charnières et les souvenirs fondateurs qui ont défini son rapport au monde et aux autres. Tour à tour, il évoque les histoires familiales ou amoureuses, les addictions diverses, les troubles bipolaires ou encore les déviances sexuelles. ©Electre 2017