"Marguerite" chante faux mais tous l'acclament. Une corrosive comédie sociale sublimée par Catherine Frot.

"Vers l'autre rive" de Kiyoshi Kurosawa ; "Sang de mon sang" de Marco Bellocchio et "Vierge sous serment" de Laura Bispuri ; "Marguerite" de Xavier Giannoli ; "The Look of Silence" de Joshua Oppenheimer ; "Fatima" de Philippe Faucon ; "Sicario" de Denis Villeneuve ; "Une jeunesse allemande" de Jean-Gabriel Périot ; "C'est quoi ce travail ?" de Luc Joulé et Sébastien Jousse ; "Ni le ciel ni la terre" de Clément Cogitore.

Florence (de son vrai prénom Nascina) Foster est née en 1868 dans une petite ville de Pennsylvanie. Demoiselle de bonne famille, elle se passionne très vite pour la musique. Enfant prodige, elle donne son premier récital de piano à huit ans. C'est décidé : elle en fera son métier.

Dans son dernier film, Xavier Giannoli dresse le portrait de Marguerite, qui s'improvise cantatrice, bercée par l'innocence et le mensonge, inspirée de l'Américaine Florence Foster Jenkins.

Une cantatrice américaine qui chantait plus faux que la Castafiore a inspiré à Xavier Giannoli "Marguerite", un film où on rit autant qu'on pleure. Portrait de la légendaire Mrs Jenkins.

Stephen Frears prépare actuellement un biopic de Florence Foster Jenkins, avec Meryl Streep dans le rôle-titre. Une cantatrice dont la place est paradoxalement remarquable dans l'histoire de la musique lyrique : elle chantait comme une casserole. Mais avec un désir de bien faire et de ne jamais lâcher prise qui ne peut que susciter l'admiration. Cette dame a sévi aux Etats-Unis entre 1912 et 1944. Xavier Giannoli s'est également intéressé à cette Castafiore du siècle dernier, mais en prenant du recul. Son héroïne s'appelle Marguerite, elle est française et se frotte aux années 20.

Après avoir fait faire quelques vocalises à Gérard Depardieu dans « Quand j'étais chanteur », le cinéaste imagine Catherine Frot en chanteuse d'opéra des années 1920 dans « Marguerite ». Entretien avec celui qui aime jouer avec les notes.