Agréable ou pénible, exaltante ou angoissante, intime et sociale, la grossesse est une expérience à la fois profondément individuelle et éminemment politique.Parce que la maternité a longtemps été le destin «  naturel  » des femmes, il leur a fallu s'en affranchir et conquérir la liberté de choisir d'être mères ou pas. Mais, aussi libre soit-il, le choix de la maternité n'en reste pas moins synonyme de charges et de doutes, y compris – et peut-être même surtout – durant la période de gestation. Être enceinte, c'est se soumettre aux regards, aux commentaires et aux normes qui prennent le contrôle de ce si gros ventre.La philosophe Camille Froidevaux-Metterie a passé du temps en immersion dans une maternité, elle y a rencontré des femmes enceintes qu'elle a interrogées sur leur expérience vécue du corps enceint. À travers ces paroles singulières qui disent la troublante transformation physique, les sentiments de joie ou de rejet, les innombrables injonctions – au silence, au bonheur, au poids idéal –, c'est le double mouvement de l'aliénation et de la réappropriation du corps des femmes qui se déploie.  En pensant ce qui ne se pense pas, en questionnant ce qui est considéré comme naturel, Camille Froidevaux-Metterie poursuit son travail d'élaboration d'un féminisme incarné qui place l'intime des corps sur le chemin de la libération.

Les relations de trois mères et de leurs filles, telles qu'elles sont apparues au cours de psychothérapies : comment elles communiquent à leur fille leur vision de la féminité, de la maternité et surtout des relations entre les sexes, comment les filles s'accommodent de ces influences, s'y adaptent ou s'y opposent.

Aventure singulière et bouleversante, la maternité voit ses enjeux transformés et renouvelés par les techniques médicales de procréaction et les nouvelles configurations familiales. Des psychanalystes s'interrogent sur l'impact psychologique des traitements contre la stérilité, le choix de l'insémination artificielle, le consensus entre législateurs, médecins et parents.

Ce document met l'accent sur les différentes expériences sociales de la maternité. Il examine les rapports des mères aux prescripteurs en considérant successivement les trois interlocuteurs privilégiés par les mères : la famille, les professionnels de la petite enfance et la presse spécialisée. Puis il traite de l'évolution des pratiques au fil des naissances et du modèle maternel.

La psychologue clinicienne et psychanalyste propose des études de cas et des réflexions sur le corps et les mouvements du corps comme une expression du mal-être psychique.

Aujourd'hui, la volonté de ne pas avoir d'enfant s'affiche plus librement. L'auteure, journaliste, enquête sur les motivations profondes de ces femmes qui décident qu'il est possible d'être femme sans être mère et de s'inscrire autrement dans la lignée humaine.