Un Philippin des bidonvilles adopté par un couple américain : un beau mélodrame politique

Une journée dans un cinéma porno par le chef de file de la nouvelle vague philippine. Entre acuité documentaire et sensualité romanesque des corps.

Toujours au plus près du réel et des corps, le prolifique cinéaste philippin s'aventure sans se renier dans le film d'horreur.

En cinq ans et neuf longs métrages, Brillante Mendoza a su s'imposer comme un cinéaste majeur. Dans Lola, il filme toujours la misère et son inhérente violence Une réalité crue, celles des Philippins qui prennent pourtant les choses comme elles viennent, sans haine, sans peine.

Sous une forme à forte teneur documentaire, la captivité d'un groupe d'Occidentaux au milieu de la jungle philippine. Huppert magistrale.

Après Kinatay, Brillante Mendoza revient en force avec Lola. Une fable sur la ruine de la société philippine par l'argent. Implacable.

Aux Philippines, explique le cinéaste Brillante Mendoza, on peut filmer ce que l'on veut, même la corruption des institutions. Dont acte avec "Ma'Rosa".

En 2013, le typhon Haiyan a ravagé une partie des Philippines, et notamment la ville de Tacloban. Quelques mois plus tard, Brillante Mendoza est allé filmer sur ces lieux dévastés.

Si à quelques rares exceptions, Brillante Mendoza a toujours souhaité représenter la réalité le plus fidèlement possible il ne l'a jamais fait directement. Dans ses films, tout est reconstitué, réorganisé, les acteurs, pour les rôles principaux, sont des acteurs professionnels. Ce sont tous ces éléments qui mêlés à la vie d'authentiques personnages participent à la dramaturgie de ses films de fiction forts en émotions et imprégnés de critiques sociales.

Le 30 novembre 2016 sort en France le nouveau film de Brillante Mendoza, en partenariat avec "Courrier international". Le cinéaste décortique l'économie de la drogue et de la corruption à Manille. Un sujet d'une actualité sanglante sur l'archipel.