Une étude génomique de grande ampleur vient d'apporter de nouvelles données sur les mouvements de population à l'âge du bronze, alimentant au passage le débat sur l'origine des langues indo-européennes.

Les projections des Nations unies indiquent sans sourciller que les flux migratoires seront à l'équilibre dans tous les pays membres en 2100. Une prévision qui relève plus de l'idéologie que de la rigueur scientifique.

Depuis neuf cent mille ans, la France accueille par vagues successives des hommes et des femmes venus de tous les horizons. Archéologues, historiens, ethnologues et sociologues tentent d'expliquer comment s'est constituée peu à peu la population de notre pays.

Poursuivant sa marche de 34 000 km sur les traces des migrations humaines, notre grand reporter rencontre les réfugiés syriens qui fuient leur pays déchiré par la guerre.

L'Amérique a-t-elle été peuplée, il y a plus de douze mille ans, par des chasseurs nomades venus d'Asie, qui ont traversé à pied le détroit de Béring alors à sec ?

L'un des plus invraisemblables hold-up jamais réalisés sur la planète est l'oeuvre de deux puissances, l'Angleterre et les Etats-Unis. Au nom de leur sécurité et de leurs intérêts vitaux, ils ont sciemment piégé la population des Chagos. En la déportant afin de vider l'archipel.

Notre ADN conserverait l'empreinte des grandes migrations du passé, prétendent des généticiens qui reconstituent l'histoire des populations. Mais c'était sans compter avec la disparition de nombreuses lignées, que révèle l'ADN fossile.

Accuser le changement climatique de provoquer des guerres en Afrique ou l'émigration à Tuvalu, c'est occulter les véritables enjeux de ces situations, expliquent deux géographes.

Il n'est plus un pays, une région du monde qui ne voit partir, arriver ou transiter des migrants. Aux anciennes migrations politiques de l'Est vers l'Ouest ou économiques du Sud vers le Nord, se sont substitués des flux plus complexes, des parcours de migrants disparates. Sociologues, anthropologues, chercheurs en science politique, mais aussi journalistes, apportent un nouvel éclairage à ce phénomène d'une ampleur sans précédent. Certains nous livrent des conclusions pour le moins inattendues.

Il y a un sentiment commun qui saisit les sociétés européennes. La mondialisation, l'effacement des traditions. les crises économiques, les ruptures technologiques nous arrachent à la conscience d'un ancrage qui tissait la vie ordinaire : ce lieu dont nous pouvions dire « c'est chez moi ». Apparues il y a dix mille ans avec le passage à l'agriculture d'Homo sapiens, nos cultures sédentaires sont déstabilisées par une dynamique nomade.

Les migrations sont aussi anciennes que l'humanité. Les premiers hommes, apparus en Afrique, se sont déplacés progressivement pour peupler l'Europe, l'Asie et l'Amérique.