Aujourd'hui, les conseillers du président apparaissent au moins aussi menacés que l'équipe gouvernementale...

Ministre de l'éducation nationale de Vichy, entre 1941 et 1942, Jérôme Carcopino est un personnage déroutant.

Amateur de bonne chère, le ministre délégué à l'Emploi apprécie aussi la diversité des saveurs dans ses relations.

Alain Peyrefitte, ministre du général de Gaulle, plaidant pour la démocratisation de l'éducation, bouleversant les programmes et se faisant le chantre de la pédagogie !

La nomination d'Alain Savary au ministère de l'éducation nationale, en 1981, fut une surprise. A ce poste, on attendait plutôt Louis Mexandeau, auteur du projet socialiste pour l'école publié en 1978. La riche carrière de Savary ne l'avait jamais appelé à s'impliquer dans les questions d'éducation.

Mésestimant le poids de l'enseignement libre et se trompant de combat - on n'inscrit plus ses enfants dans le privé pour des raisons religieuses -, le camp des laïques dut abandonner sa loi et son ministre de l'éducation, Alain Savary, sous la pression de la rue.

En 2007, alors qu'il ne voulait pas du ministère de l'immigration, il l'a eu. Aujourd'hui il aurait voulu l'Intérieur, il a les Affaires sociales. Et si c'était ainsi que Nicolas Sarkozy testait, pour Matignon, son ami de trente ans !

Le remaniement, annoncé avant l'été, a débouché, dimanche, sur la confirmation de Fillon à Matignon. Pourquoi le président a-t-il constitué un gouvernement dominé par les ex-RPR ? Comment a-t-il laissé filer Borloo ? Que veut-il faire vraiment de cette équipe sans éclat ?

Il a fait fortune dans la chirurgie esthétique, il taille désormais dans le budget de l'Etat. Un profil qui détonne dans le marigot hollandais.

Tans pis si ses ministres râlent. Hollande veut que leurs congés soient courts et studieux. Pour être sûr d'être obéi, il a choisi de donner l'exemple. Et malheur aux récalcitrants. Histoire d'un plan de com estival.