Les Egyptiens de l'Antiquité croyaient qu'une nouvelle vie commençait après la mort. C'est pour cette raison qu'ils préparaient leurs momies avec grand soin.

De Toutankhamon à Otzi, les progrès des techniques rendent les momies toujours plus loquaces. Témoins directs d'époque et de cultures parfois lointaines, elles nous livrent des informations inestimables.

Rituel funéraire de l'Egypte antique, ce processus de conservation des corps en dit long sur les civilisations.

Les momies égyptiennes ne sont pas toujours celles que l'on croit ! Leur débandelettage montre qu'aux époques tardives en particulier, les embaumeurs ont fait passer pour de vraies momies des corps incomplets, en déconnexion anatomique, voire pas de corps du tout ! Mais comment les embaumeurs en arrivaient-ils à de telles pratiques ?

Lorsque Victor Mair découvre l'existence des momies du Xinjiang en 1988, il pressent leur importance pour l'histoire de la Chine, et de l'humanité. Mais le pouvoir central est embarrassé, car elles contrarient le récit officiel. Aujourd’hui pour la première fois, le sinologue américain témoigne des manipulations dont ont fait l'objet les expéditions auxquelles il a participé. Récit dessiné. L'article se poursuit par 2 focus : Un type de momie extrêmement rare ; Sinisation à marche forcée ainsi que par une bibliographie.

Dans le numéro de février 2022 ("Archéologia" no 606), nous vous racontions le retour de l’ensemble funéraire égyptien de Neskafâa dans « son » musée de Picardie à Amiens, après plusieurs mois de restauration et d’étude au Centre de recherche et de restauration des musées de France (C2RMF). Cette année, c’est celui de Setjaimengaou, et sa momie, qui sont revenus après un an d’absence.

Depuis Champollion, Le Caire fait de la promotion de ses antiquités un moyen d'entretenir l'amitié avec les pays occidentaux. Un outil de soft power particulièrement efficace, comme le prouve l'énorme succès de chaque exposition consacrée au patrimoine égyptien. Celle sur Ramsès Il, qui ouvre ses portes à Paris, devrait encore attirer les foules.

Les plus vielles datent de 7000 ans, bien avant l’âge d’or de la civilisation égyptienne à laquelle on les associe habituellement. Leur étude a fait des progrès considérables ces dernières années, grâce aux avancées de la médecine, notamment celles de l’imagerie 3D ainsi que des analyses biomoléculaires. Selon le vieux précepte de l’anatomie clinique Mortui vivos docent, « les morts enseignent aux vivants », et par le biais de la bio-archéologie, elles sont venues enrichir les connaissances médicales dans leur profondeur historique.

Après plusieurs mois au Centre de Recherche et de Restauration des Musées de France (C2RMF), le sarcophage égyptien de Neskafâa est revenu fin janvier 2022 au musée de Picardie d’Amiens ; parallèlement, ce sont ceux de Setjaimengaou et sa momie qui ont rejoint Paris pour étude et restauration. Agathe Jagerschmidt-Séguin, conservatrice du patrimoine au musée de Picardie, nous dévoile les détails de cette opération d’envergure sur ces deux icônes amiénoises.