Le gouvernement socialiste espagnol veut moderniser la monarchie. En mettant un terme à l'avantage accordé aux hommes dans l'accession au trône. La fin d'une tradition qui remonte au Moyen Age.

Il a suffi d'une photo montrant le roi d'Espagne devant le cadavre d'un éléphant pour que tout remonte à la surface : la colère d'un peuple durement éprouvé par la crise, les scandales et querelles qui agitent la maison royale et, surtout, cette question qui désormais n'est plus taboue : à quoi sert la monarchie en 2012 ?

La décision du roi Juan Carlos de transmettre le trône à son fils a réveillé la gauche républicaine. Dans ce pays en crise, le soutien à la monarchie reste fragile. Et, même si Felipe est plus apprécié que son père, sa tâche s'annonce délicate.

Cristina dépense sans compter. Normal, elle est la fille du roi. Mais la justice a quand même peu apprécié qu'elle fasse régler ses factures personnelles par une société créée par son peu scrupuleux mari !

En plein rejet de la monarchie espagnole, au centre de plusieurs scandales depuis des mois, un nombre croissant de militants, d'artistes et de manifestants anti-austérité souhaitent réinstaurer la république.

Le pays n'a plus besoin de sa monarchie pour garantir la démocratie. Felipe, le fils de Juan Carlos, aura du mal à sauver cette institution qui tombe en morceaux.

L'abdication de Juan Carlos Ier, affaibli par des problèmes de santé et l'inculpation de certains membres de la famille royale pour fraude fiscale et blanchiment d'argent, a relancé en Espagne un vieux débat national.

Les uns l'implorent de pousser son père Juan Carlos vers l'abdication. Les autres l'incitent à la prudence. Le prince Felipe est le dernier espoir d'une maison royale minée par les scandales.