La guerre des mémoires, qui connaît un tour violent aux Etats-Unis, prend pour cible les statues des grands hommes, aujourd’hui mises à bas. Et en France ? Sommaire. Sur un socle éjectable. Ils étaient déjà contestés de leur vivant. La complexité des jugements rétrospectifs. Méprises et mauvais procès. La valse à mille temps des statues. Le peuple endormi des statues de la IIIe République. Le déboulonnage, une question qui divise.

Avec sa pièce «La Légende d'une vie», Stefan Zweig, commentateur généreux et du coup constamment désappointé de l'entre-deux-guerres, nous offrit un charmant portrait en trois actes de la condition humaine, où toute histoire d'une vie se raconte, avec un degré égal de plausibilité, comme un navrant naufrage ou un triomphe exaltant. C'est que la mort souligne par nécessité notre défaite, mais que la vie magnifie au contraire notre victoire héroïque contre des éléments tous injustement ligués contre nous.