En remontant l'histoire, en citant abondamment théologiens et saints auteurs, U.Ranke-Heinemann traite ici des rapports très difficiles de l'Eglise catholique avec la sexualité.Pour elle, la théologie morale est morte : c'est son propre manque de miséricorde qui a entraîné sa perte, car elle cherchait à soumettre l'homme à la contrainte de ses propres lois au lieu de le laisser suivre docilement les commandements de Dieu qui appellent à la liberté.

A l'aide d'exemples, l'auteur démontre sur le ton de l'humour, les paradoxes des sociétés postmodernes où l'apparente démocratisation des pratiques sexuelles semble aller de pair avec une criminalisation croissante de ses représentations. Un manifeste pour la liberté d'expression et contre la panique morale.

Au texte de S. Freud sur la morale sexuelle datant d'une centaine d'années, s'ajoutent les considérations de deux psychanalystes sur l'évolution de la question sexuelle et les changements apportés par la société actuelle.

Du rôle de la théorie freudienne dans la révolution des moeurs. Selon l'auteur, d'autres facteurs participent aux changements sociaux. L'entrée des femmes dans le monde du travail, l'évolution de la sexualité, la place de l'enfant dans la famille ou la dénonciation de la notion de travail prétendument "régénérateur et salvateur". Une science conduisant à une autre définition du bien et du mal.

« Réconcilier l’humain, le plaisir et la société est une urgence. L’orgasme est notre meilleure arme de construction massive pour un monde meilleur : l’amour est déclaré ! Je plaide pour un destin heureux : en avant, aime ! Le sexe, c’est beau, c’est chaud, c’est drôle, et même, c’est libérateur… Faisons l’amour sans clichés. Vivons, jouissons, réinventons-nous sans relâche… ». Sous la forme des dix commandements, l’auteure pousse un cri contre le sexe 2.0 qui tend à devenir notre standard amoureux. Un manifeste pour explorer les infinis plaisirs de l’amour dans une sexualité débarrassée de toute cette mal-baise marchande faite d’orgasmes précommandés, prémâchés, dénués de désir.

Une démonstration philosophique à travers un texte provocateur pour démontrer que toute vie est une oeuvre d'art pornographique. L'auteur veut en finir avec ce que la révolution sexuelle avait baptisé "érotisme" au profit d'une autre conception de la sexualité qui ne sera possible d'atteindre qu'au prix d'un bouleversement complet du partage entre admissible et inadmissible en matière de sexe.

Philippe Brenot, psychiatre, anthropologue et enseignant universitaire en sexologie, lève ici le tabou implicite de la masturbation. Cet essai a pour but de réhabiliter cet acte qui, selon l'auteur, est à la fois le plus naturel, le plus normal et le plus nécessaire à l'épanouissement de la sexualité.