Il n'aura tenu que l'espace d'un Printemps arabe. Un an après son élection, le président islamiste est déposé, sous la pression de la rue, qui a reçu l'appui de l'armée. Et maintenant ?

Le tombeur de Mohamed Morsi continue de jouir d'une très grande popularité. Mais la répression sanglante qui s'est abattue sur les Frères musulmans pourrait écorner son image.

En un an, les dirigeants de la confrérie auront réussi à s'aliéner une grande partie de la population. Des victoires de l'après-révolution aux dernières heures de la présidence Morsi, autopsie d'un échec.

Coup d'Etat ? Soulèvement populaire ? Nouvelle phase de la révolution ? Comment qualifier le mouvement massif contre M. Mohamed Morsu, puis la destitution, le 30 juin 2013, du premier président civil démocratiquement élu d'Egypte ? Si les Frères musulmans portent une lourde responsabilité dans leur échec, l'ombre des militaires et de l'ancien régime se profile derrière les manifestants.

Même conditionnelle, la libération de l'ancien président égyptien Hosni Moubarak est un symbole fort. Ce qui avait commencé par des mobilisations populaires contre M. Mohamed Morsi prend des allures de retour à l'ordre ancien. Non seulement le pouvoir veut en finir avec les Frères musulmans, mais il menace les avancées démocratiques de la révolte de 2011. Une situation qui rend les alliances internationales plus fluctuantes.

C'est sur sa capacité à relancer une économie moribonde que les Egyptiens jugeront leur nouveau raïs, issu de la confrérie islamiste.

La révolution de la place Tahir a-t-elle été déjà trahie ? Qui dirige l'Egypte ? Les Frères musulmans ou l'armée ? Analyse.

Un mois après son élection à la tête du pays, l'islamiste Mohamed Morsi demeure le prisonnier des militaires.

En soutenant les Palestiniens, le nouveau raïs se démarque de son prédécesseur Moubarak. Mais il s'applique aussi à ne pas rompre avec les Etats-Unis.

En voulant s'arroger les pleins pouvoirs, le nouveau raïs a réveillé la rue et mis au jour les profondes divisions de la société égyptienne.

Incompétence, sectarisme idéologique, corruption, faillite économique : les erreurs du président islamiste élu il y a un an ont conduit le peuple égyptien à la révolte... et au bord de la guerre civile.