Michel Ciment, Bernard Génin, Jean-Christophe Ferrari et Lorenzo Codelli livrent un compte-rendu de la 75e édition de la Mostra de Venise. Sommaire. Venise 75e Mostra. Primo tempo. Secondo tempo. Morris, Wiseman, Medak et les autres.

"Joker" triomphe à la Mostra, dans une édition marquée par la polémique Polanski.

Succédant, trois mois plus tard, à une sélection cannoise particulièrement brillante, cette Mostra prouve, par son haut niveau, que le cinéma a encore des ressources et est loin d'être mort comme le prédisaient, il y a quelques décennies, des intellectuels aussi considérés que Serge Daney, Jean-Luc Godard ou Susan Sontag. Il semblerait que la presse française soit enfin consciente importance du festival vénitien même si, dans l'ensemble, les comptes rendus qu'elle en fait restent lacunaires. Sommaire. Présentation. Primo Tempo. Secondo Tempo. Le royaume de Naples.

La compétition officielle de ce Festival de Venise 2019 s'annonçait extrêmement solide. Et les grands maîtres se sont en effet montrés à la hauteur du rendez-vous.

Dans le contexte difficile d'une pandémie mondiale, l'édition 2020 du Festival de Venise a couronné le beau "Nomadland" de Chloé Zhao. Mais c'est aux marges de la compétition que l'on pouvait glaner des pépites comme le dernier film de Quentin Dupieux et un dialogue ente Dennis Hopper et Orson Welles.

La 74e édition de la Mostra a paru canaliser le vent de la nouveauté sur la petite île du Lazzaretto Vecchio, où se déroulait sa première compétition de films en réalité virtuelle. Au Lido, on naviguait plutôt sur la routine du cinéma de festival, avec une sélection marquée par une très relative diversité géographique, laissant face à face des films américains, italiens et français. Compte-rendu.

Comme l'écrivait le "Corriere della Sera" la veille du palmarès, le seul gagnant de cette Mostra dont on soit sûr est Alberto Barbera, son directeur artistique qui, depuis quelques années, a relevé le niveau de cette manifestation. Il est parvenu, cette année, à signer une édition d'une réelle qualité due, en partie, à une forte sélection américaine - sept films sur vingt et un en compétition - si l'on inclut "The Shape of Winter" du Mexicain Guillermo del Toro et "The Leisure Seeker" de l'Italien Paolo Virzi, tournés aux Etats-Unis avec des comédiens anglo-saxons.

La 77e Mostra a donc bien eu lieu. Rien à redire sur l'organisation, maîtrisée malgré les multiples contraintes imposées par la Covid. Mais beaucoup plus de doutes quant aux films montrés...

Il faut saluer le courage et la ténacité du directeur de la Mostra, Alberto Barbera, du président de la Biennale de Venise, Roberto Cicutto, et de leur équipe, d'avoir réussi à maintenir la 77e édition de ce grand festival international de cinéma en période de pandémie, après les annulations de Canne et de Locarno.

A quelques rares exceptions près, cette 78e édition de la Mostra fut bien morne : peu de films, même parmi ceux que l'on attendait le plus, pour rivaliser avec le plaisir de siroter un spritz face à la mer, tant les effets anxiogènes du confinement semblaient avoir pris le dessus sur le désir de filmer.

Quels films subsisteront de la 79e Mostra, ce vaste cimetière liquide d'images bruissantes qui jaillissent, clapotent, disparaissent de l'écran aussitôt que vues ? Le palmarès officiel, c'est sa fonction, désigne quelques mausolées remarquables.

C’est un affrontement feutré mais bien réel auquel se livrent Thierry Frémaux, délégué général du Festival de Cannes, et Alberto Barbera, directeur artistique de la Mostra de Venise, qui débute le 28 août. Ces passionnés de cinéma n’ont qu’une obsession : attirer chez eux les plus grands films, les meilleurs réalisateurs et les stars les plus glamour.