Le respect des identités et de leurs cultures, la défiance envers les idéologies du progrès, la critique du rationalisme et de sa prétention à l'universel : autant de caractéristiques d'une sensibilité politique contemporaine qu'on peine parfois à situer sur l'échiquier politique. Ce courant a pris naissance au XVIIIe siècle, pour s'opposer à la conception de l'individu autonome, acteur de ses choix, qui est le principe même de la démocratie.

Voix singulière dans la galaxie du féminisme, la philosophe s'est dressée contre les déterminismes et les a priori, renouant avec l'esprit des Lumières.

Au XVIIIe siècle, la sociabilité tend à se déplacer de la Cour à la ville. Dans les salons mondains, les Salons de peinture et les hôtels particuliers, « amateurs », collectionneurs et artistes se rencontrent. Les arts décoratifs prennent alors autant d'importance que les beaux-arts, et l'artisanat français connaît un rayonnement dans toute l'Europe. Dans le même temps, des formes plus personnelles naissent et se développent, comme le portrait en peinture ou l'autobiographie en littérature, signes d'une nouvelle sensibilité qui annonce le romantisme.

Variations sur les Lumières : en 1784, dans un article resté célèbre, le non moins illustre Emmanuel Kant tâchait de répondre à la question : « Qu’est-ce que les Lumières ? » Près de deux siècles et demi plus tard, l’interprétation du concept a évolué avec le monde. Et à l’autre bout, l’obscurantisme aussi.