Même si c'est en Europe que le droit à I'IVG est le mieux préservé, il subit de nombreuses attaques face auxquelles les féministes se mobilisent à travers le continent.

Aux Etats-unis, les cliniques pratiquant l'avortement sont assaillies par des manifestants anti-IVG. La réplique : des escouades de clinic escorts, groupe de bénévoles au service des patientes.

Portés par l’élection de Donald Trump, les antiavortement multiplient les offensives. Déjà, plusieurs états ont pris des mesures rendant presque impossible l’accès à l’IVG. Face à eux, l’Illinois fait figure d’oasis avec sa législation progressiste. Un refuge où soignants et associations conjuguent leurs efforts pour répondre aux besoins des femmes venues d’états voisins.

Depuis le durcissement de la loi sur la désinformation en ligne, avec l'extension au numérique du délit d'entrave à l'avortement en 2017, les pro-vie français-es se sont discrètement déplacé-es sur Facebook, où ils et elles étendent leur influence en avançant toujours masqué-es. Leurs armes ? Des contenus sponsorisés à coups de milliers d'euros pour mieux attirer les jeunes femmes dans leurs filets numériques et une sémantique toujours plus perverse. Sommaire. Les ennemi-es de l'avortement en embuscade sur Facebook. En congrès, l'égérie des anti-IVG se lâche.

Au Texas, le prédicateur Mark Lee Dickson fait le tour des petites villes pour les convaincre de devenir des "sanctuaires pour les non-nés". En six mois, dix communes ont interdit l'avortement.

La Cour suprême a laissé le Texas interdire l'IVG au-delà de six semaines de grossesse. Dans la foulée, d'autres Etats américains envisagent d'adopter des lois similaires. Les militants "pro-choix" et l'administration Biden tentent, eux, d'enrayer cette offensive conservatrice.

La liberté laissée aux Etats de légiférer sur l'avortement conduit à des excès, qui se retournent contre les partisans de Trump.

En 2017, l'avortement est devenue un acte théoriquement accessible à toutes, mais toujours compliqué, et souvent mal compris.