Trois ans après le large mouvement de contestation écrasé dans le sang, le spectre d’un affrontement armé entre les puissantes factions chiites menace de livrer une nouvelle fois le pays à ses démons.

Aux mouvements de contestation, le président chinois répond par... une nouvelle "révolution culturelle". Un retour aux sources à double lame : la réaffirmation de la doctrine communiste made in China en interne ; un positionnement antioccidental assumé en politique extérieure. L'article se conclut par l'entretien avec Zhou Fengsuo qui déclare : "La machine répressive chinoise commence à montrer ses limites".

Depuis trois mois, la jeunesse iranienne se soulève sans qu'aucun média libre puisse couvrir sur place cette révolte. Des journalistes en exil recoupent alors toutes les données disponibles en ligne et mobilisent des reporters-citoyens au coeur des manifestations, pour tenter de rendre compte de la terrible répression en cours. C'est grâce à leur travail que l'Iran et le monde ont appris la mort de la jeune Mahsa Amini.

À Los Angeles vit la plus grande communauté iranienne, au point que le quartier de Westwood, où beaucoup se sont installés, a été surnommé "Tehrangeles". La révolte en Iran fait palpiter le coeur des habitants. Rues et vitrines exposent panneaux, affichettes et appels à manifester, tandis que les comptes Instagram et Twitter relaient sans relâche le événements. Profondément attachée à sa culture, cette population diverse et souvent malmenée par les relations conflictuelles entre son pays d'origine et sa terre d'adoption, vit aussi un sentiment d'union inédit.

En mars 1979, une poignée de militantes européennes rejoignent la capitale pour épauler les Iraniennes descendues dans la rue afin de protester contre l’obligation de porter le voile voulue par Khomeiny.

Elles et ils sont des sportifs de haut niveau, des artistes talentueux ou des citoyens ordinaires. Leur parcours, leur sens de la justice, leur insoumission les ont placés dans le viseur du pouvoir iranien. Pour s'affranchir de la tyrannie des mollahs, certains ont dû s'exiler et soutiennent de loin leurs compatriotes. Ceux qui sont restés le paient au prix fort, risquant de perdre leur liberté, voire leur vie. Sommaire. Sadaf Khadem, le combat par le chaos. Toomaj Salehi, rappeur dissident. Azar Nafisi, écrivaine réveillée. Hamed Esmaeilion, l'énergie du désespoir.

Le 16 septembre dernier, trois jours après une arrestation musclée par la police des moeurs, Mahsa Amini, jeune Kurde iranienne de 22 ans, rendait son dernier souffle à l'hôpital. Son crime ? Un voile mal ajusté laissant voir quelques mèches de cheveux. Depuis, une vague de colère sans précédent a secoué le pays, se traduisant par des centaines de morts et des milliers d'arrestations. Assoiffées de liberté, bravant les forces de sécurité au péril.

Alors qu'Élisabeth Borne doit présenter sa réforme des retraites le 10 janvier 2023, le gouvernement dit craindre davantage une explosion des mouvements spontanés et radicaux que le grand front social espéré par les syndicats. L'article se conclut par l'interview de Denis Maillard qui déclare : "Le 'style gilets jaunes' s'est imposé".

Comment rendre compte, artistiquement, des mouvements de contestation, comme celui des Gilets jaunes, en 2018-2019, ou des actuelles manifestations contre le projet de réforme des retraites ? La photographie a-t-elle désormais le monopole du récit par l'image ? Ou reste-t-il une place pour une peinture qu'on pourrait dire "de combat" ?

Emmanuel Macron prend-il la mesure de la colère qui s'exprime ? Car elle vient de loin, cette colère, et mérite qu'on la considère. Depuis quarante ans, les Français ont subi une perte de souveraineté politique, budgétaire et commerciale. Peuvent-ils accepter que leur volonté soit une nouvelle fois impunément bafouée ? Sommaire. Le mépris. Le vide des mots, le choc des propos. Fâchés mais pas factieux : mais jusqu'où ira leur colère ? Eux aussi, ils veulent un référendum. La police à son tour, piégée dans la nasse.

Avant de devenir l'étendard du "monde libre", l'Ukraine n'avait rien d'un paradis démocratique. Gangrené par la corruption et sujet aux ingérences extérieures, le pays connaît de brusques mouvements de balancier entre son pôle proeuropéen à l'ouest et prorusse à l'est. En cherchant à arracher Kiev de l'orbite de la Russie, l'Union européenne a contribué à transformer le clivage est-ouest en un déchirement. Sommaire. Impasse économique, surenchère identitaire. Une dictée pour le peuple. La face cachée de la « révolution orange ». Annexion volontaire. Les ultras du Maïdan.

Acculé par le 49.3 et le résultat de la motion de censure transpartisane, le chef de l'Etat se retrouve, moins d'un an après sa réélection, enlisé. Récit en coulisses. Sommaire. Macron, retraité à 45 ans ? Pascal Perrineau : "On ne peut pas dire que le président est cuit". Dette publique : la bombe à retardement. A quand une vraie réforme des retraites ? Sur le pavé, le burn-out français. Jérôme Fourquet : "Le point de crispation s'appelle Macron". Marylin Maeso : "On n'a jamais vu un emploi aussi massif de mots-affects". Claire Marin : "La fin d'une représentation rassurante de l'avenir".