Fin juillet 2015, un festival d'humoristes musulmans s'est tenu à New York. Le but : faire sauter les tabous et préjugés qui entourent l'islam au pays de l'Oncle Sam. "Jeune Afrique" était dans le public.

Qu'ils soient immigrés, ou non, la grande majorité des Américains adeptes de l'islam sont parfaitement intégrés.

Outre-Atlantique, les musulmans seraient mieux intégrés que leurs coreligionnaires d'Europe... mais tout autant victimes de préjugés et de racisme.

Dans un climat tendu par le film anti-islam, la "Muslim Day Parade" a rassemblé bien moins de personnes que d'habitude dans les rues de New York.

Les auditions organisées par le député de l'Etat de New York sur la radicalisation des musulmans américains ont débuté le 10 mars 2011 au Congrès. Une démarche controversée qui ravive de mauvais souvenirs.

Insultes contre des femmes voilées, mosquées vandalisées... Ils avaient déjà vécu ça après le 11-Septembre. Voilà que l'attaque contre San Bernardino fait ressurgir l'islamophobie. Dans la région de Detroit, qui abrite l'une des plus importantes communautés musulmanes du pays, la population a depuis longtemps trouvé la meilleure défense : vivre sa foi dans le respect des valeurs de l'Amérique.

Ils représentent 1 à 2% de la population tout au plus, mais sont souvent stigmatisés, comme l'a encore illustré récemment l'appel de Donald Trump à interdire le territoire à tout musulman. L'islam est pourtant présent dans le pays depuis l'esclavage. Et il s'y est parfaitement acclimaté, donnant naissance à des variantes typiquement américaines. La peur de la déloyauté de cette population discrète relève du fantasme.

Depuis le 11 Septembre, pas facile de pratiquer l'islam aux Etats-Unis. Mais on est en Amérique, où tout est possible quand on sait marier Coran, esprit d'entreprise et patriotisme.

Ibtihaj Muhammad, membre de l'équipe américaine d'escrime, sera la première athlète américaine portant le voile à participer à des jeux olympiques (Rio 2016).