″Mud″ est l'un des plus beaux films américains de l'année. Rencontre avec son metteur en scène, qui puise son inspiration sur les rives du Mississippi, loin du capharnaüm hollywoodien.

Remarqué dès son deuxième film, "Take Shelter", Jeff Nichols appartient à cette génération de jeunes cinéastes installés dans la nouvelle Babylone du cinéma. Rencontre.

Pour "Midnight Special", son premier film produit par un studio, Jeff Nichols revient sur ses obsessions : la famille, l'enfance, la foi, le Sud. Rencontre, à Austin, avec l'auteur de "Take Shelter" et "Mud".

Troisième film et troisième sans faute pour Jeff Nichols. En convoquant Tom Sawyer et Terrence Malick, Paul Newman et la mythologie du Mississippi, le petit prodigue du cinéma américain nous raconte comment il a négocié l'après- ″Take Shelter″.

Jeff Nichols est une des grandes révélations de ces dernières années. Alors que les cinéastes indépendants américains, via le festival de Sundance, cherchent une porte d'entrée à Hollywood, Nichols renoue avec la singularité et l'absence de compromis qui avaient marqué les débuts des frères Coen et de Soderbergh dans les années 80.

Après la révélation de ″Shotgun Stories″ (2007) et la confirmation de ″Take Shelter″ (2011), Jeff Nichols parvient, dans ce troisième film, à une maturité exceptionnelle, aussi bien narrative que visuelle. Récit d'initiation, oeuvre chorale admirablement interprétée, poème sur les berges du Mississippi, ″Mud″ mêle la mythologie de 'l″Americana″ au thriller presque fantastique, avec une maîtrise que l'on qualifierait de ″classique″ si elle ne cachait une grande complexité thématique et formelle.

Avec "Midnight Special", le cinéaste américain s'essaye à la science-fiction et signe un road movie inquiétant autour d'un enfant extra-terrestre. Les ombres de Spielberg et de Carpenter planent au-dessus de ce fascinant voyage. Jeff Nichols en convient mais refuse l'hommage. Entretien.

Critique du film de Jeff Nichols.