Au moment où il doit décider de l'envoi de renforts, le président a du mal à convaincre les siens du bien-fondé de sa politique afghane. Seuls les républicains semblent bien disposés à son égard

Un peu plus d'un an après l'élection historique d'un premier président noir, la droite la plus conservatrice se fait entendre. De plus en plus véhémente, elle multiplie les manifestations et bénéficie d'un réseau de militants bien structuré. De nouvelles figures comme Sarah Palin ou Glenn Beck en profitent pour s'imposer et plonger plus encore le Parti républicain dans une crise d'identité dont il ne se remet pas.

Les services secrets qui assurent la sécurité du chef de l'Etat ne chôment pas face à la multiplication des menaces. La Maison-Blanche est sur le qui-vive et le budget protection a été augmenté.

En décidant de renforcer la présence américaine en Afghanistan, le locataire de la Maison-Blanche a déçu les électeurs qui ont placé des espoirs démesurés en lui.

Fermeture du centre de détention de Guantanamo, réforme de la santé, nouvelle stratégie en Afghanistan... Sur tous ces fronts, les délais fixés par le président n'ont pas été respectés.

Lassé de subir les attaques répétées de la chaîne conservatrice, le président américain a décidé de rendre les coups. Sa stratégie suscite quelques réserves.

Un an après son élection, le locataire de la Maison-Blanche a bien du mal à tenir ses promesses. La faute en revient au fonctionnement des institutions et à un Congrès récalcitrant, estime l'écrivaine Anna Quindlen.

Alors que la polémique enfle après l'attentat manqué du 25 décembre, The Washington Post prend la défense du président et rappelle ses états de service en matière de sécurité nationale.

Barack Obama a choisi de soutenir le projet de construction du lieu de culte à proximité du site des attentats du 11 septembre 2001 à New York. Mais sa décision d'intervenir dans ce débat divise son camp.

Avant les élections du 2 novembre 2010 qui pourraient coûter aux démocrates leur majorité au Congrès, le président concède quelques erreurs. Une ″confession″ qui a beaucoup fait parler à Washington.

Même s'il traverse une mauvaise passe, le président américain a de bonnes chances de remporter un second mandat. C'est ce que prédit le modèle de l'économiste Ray C. Fair.

Comme son prédécesseur démocrate, l'actuel locataire de la Maison-Blanche doit composer avec les républicains.