Lune de miel. Le Cavaliere peut tout se permettre. Les Italiens l'adorent...

Le commandant du paquebot échoué a bien failli faire couler toute l'Italie. Dans ce pays en mal de héros, le fanfaron déshonoré semble avoir pris la place laissée vacante par Berlusconi. Et d'un bout à l'autre de la péninsule, chacun, à sa manière, rejoue la tragédie.

Lâché par ses alliés, menacé par la justice et en chute libre dans les sondages, Berlusconi peut-il, une fois encore, s'en sortir ? Au Parlement et à la Cour constitutionnelle, la journée du 14 décembre 2010 s'annonce pour lui décisive.

L'actuelle crise gouvernementale démontre une nouvelle fois les limites d'une classe politique usée et discréditée. Les Italiens se préparent avec scepticisme aux élections législatives anticipées, qui devraient avoir lieu en avril 2008.

Mario Monti, ancien commissaire européen au Marché intérieur, a été nommé, en novembre 2011, au poste de président du Conseil des ministres par le Président de la république italienne, Giorgio Napolitano succédant ainsi à Silvio Berlusconi. Fonction qu'il a occupée jusqu'à sa démission le 21 décembre 2012, provoquant la dissolution du Parlement et l'organisation d'élections générales anticipées en février 2013. Elections qui se sont soldées par l'échec de la candidature du « professore » : il n'a obtenu que 10 % des suffrages. En cause, un bilan en demi-teinte.

Le journaliste et écrivain Roberto Saviano tire la sonnette d'alarme en dénonçant la menace que représentent pour la société l'érosion progressive de la liberté de la presse et l'emprise des politiques sur l'information.

Scandales sexuels, abus de pouvoir, crise de la majorité, blagues de mauvais goût... les appels à la démission de Berlusconi se multiplient. De nombreux médias italiens reviennent sur le berlusconisme, ce style politique qui semble vivre ses dernières heures. De ce côté des Alpes, si la comparaison avec Sarkozy est tentante, il ne convient pas de la pousser trop loin, explique la journaliste Barbara Spinelli.

De nombreux citoyens tiennent la monnaie unique pour responsable du malaise économique de leur pays