Au renoncement du gouvernement français à la plupart de ses engagements économiques et sociaux (interdiction des licenciements boursiers, domptage de la finance) répond comme en écho la mobilisation des forces conservatrices contre la loi sur le « mariage pour tous ». Doit-on pour autant conclure à une droitisation de la société ? Il faudrait d'abord s'accorder sur ce que signifie réellement cette expression.

Derrière la grève massive du 29 janvier 2009 se développe une mobilisation nouvelle, celle des professionnels. Pris en tenaille entre la logique comptable et les objectifs sécuritaires du gouvernement, ils entendent peser dans le débat.

Rue de Solférino, ils ne feraient pas mieux que le gouvernement, pensent les Français. Malgré la crise sociale et l'impopularité de Nicolas Sarkozy, les socialistes peinent à fédérer les mécontentements et ne suscitent toujours pas l'adhésion

Depuis plusieurs semaines, les principales centrales syndicales, des plus réformistes aux plus radicales se retrouvent dans un front commun pour contester la politique de Sarkozy

Alors que le gouvernement français peine - comme ceux qui l'ont précédé - à avancer dans la réforme du droit du travail, se heurtant à des résistances à la fois politiques, syndicales, patronales..., la question des relations sociales dans le cadre professionnel conserve toute son actualité. Or, comme le montre ici Hubert Landier, les entreprises continuent, dans leur grande majorité, à fonctionner selon le modèle pyramidal traditionnel issu de l'époque cartésienne.

Pour l'institut Médiascopie, Denis Muzet a observé les attentes d'une opinion qui doute du politique et, du coup ne parvient plus à repérer les clivages. Un an après la présidentielle, c'est la grande désillusion. Et c'est la gauche classique et ses organisations qui perdent leur crédit.

Marine Le Pen, Nicolas Sarkozy et François Hollande, les rôles sont distribués pour les deux prochaines années.

De Washington à Sydney, l'ascension de la nouvelle présidente frontiste dans les sondages fait couler beaucoup d'encre. La tentative de Nicolas Sarkozy de siphonner les voix de l'extrême droite, remarquent les observateurs, se solde par un échec flagrant. Partout le même constat : les partis traditionnels ne sont plus en phase avec l'électorat.