Le gravettien est l’une des cultures paléolithiques les plus connues. Elle est symbolisée par ses sculptures féminines et des grottes ornées comme Pech Merle ou Cussac. Mais d’où venait cette population qui a révolutionné la préhistoire ?

Parviendra-t-on un jour à recréer un dodo, un mammouth voire un dinosaure? Plusieurs scientifiques travaillent à « déséteindre » des espèces disparues en créant des hybrides, grâce à une réécriture de leur ADN. Mais ces projets suscitent de multiples questions éthiques et écologiques.

Une étude montre que les humains modernes portent une mutation génétique qui leur aurait permis de générer plus de neurones que les néandertaliens. Cette différence a-t-elle donné un avantage cognitif décisif aux "H. sapiens" par rapport à leurs cousins disparus ? Le débat s'engage.

La plus grande analyse d'ADN ancien jamais menée sur des équidés a permis d'établir que la domestication des premiers ancêtres de nos chevaux modernes s'est produite dans le nord du Caucase il y a environ 4200 ans.

L'étude de génomes anciens a permis de retracer l'essor et le déclin des Scythes, l'une des plus fascinantes cultures nomades des steppes d'Asie centrale à l'âge du fer.

On a longtemps cru qu'il y avait un règne humain, séparé du règne animal. Aujourd'hui, nous savons que nous avons une origine commune avec les grands primates. Et nous découvrons à quel point l'espèce humaine a d'abord été « buissonnante », avec des croisements entre "Sapiens", Néandertal, Denisova... L'anthropologue Evelyne Heyer, qui vient de publier "L'Odyssée des gènes", nous invite à parcourir ce long voyage dans le temps pour nous faire comprendre qui nous sommes.

Ludovic Orlando a décrypté le plus ancien génome complet, celui d'un cheval âgé de 700 000 ans ! La paléogénétique bouleverse toutes les sciences du passé. Jusqu'où ? Rencontre.

Les mentions et représentations d’animaux dans des sources anciennes ne suffisent généralement pas à identifier précisément les espèces. De supposés chevaux peuvent par exemple appartenir à de nombreuses autres populations d’équidés. Une équipe de chercheurs en paléogénétique vient ainsi d’identifier des restes d’hybrides, issus d’une ânesse domestique d’Afrique et d’un âne sauvage de Syrie, dans des tombes sumériennes du milieu du IIIe millénaire. Il s’agit de la plus ancienne preuve connue d’un mélange volontaire d’espèces distinctes.

Depuis des décennies, les paléobiologistes défient la barrière du temps. Ils traquent dans des os vieux de plus de 60 millions d'années des bouts d'ADN de dinosaure restés intacts, ou du moins assez préservés pour parler... Un rêve fou, ravivé aujourd'hui par de nouvelles découvertes.

'Homo sapiens' est né en Afrique. Mais partant du principe qu'on ne passe pas sa vie dans son berceau, il en est sorti... et à plusieurs reprises. Pour notre espèce, l'essaimage le plus réussi démarre il y a 70 000 ans : Proche-Orient, Europe, Asie proche puis Extrême-Orient. En quelques dizaines de milliers d'années, nos ancêtres sont partout ; rien ne les arrête, pas même des bras de mer infranchissables à la nage. Dans ce qui deviendra la France, peut-être sont-ils là plus tôt que soupçonné. Le Nouveau Monde, lui, est colonisé au terme d'un processus plus touffu qu'on ne l'avait imaginé.

L'humanité est multiple. Du moins, elle l'a été. Au temps où notre ancêtre 'sapiens' explorait le monde, il a croisé (et s'est croisé avec) d'autres espèces humaines : les mystérieux Denisoviens, par exemple, dont nous ne connaissons que de rares bouts d'os. Et bien sûr Néandertal, notre 'alter ego' longtemps méprisé et aujourd'hui en pleine réhabilitation. N'a-t-il pas bâti, dans l'obscurité d'une grotte du Sud-Ouest, un intrigant édifice à base de stalagmites ? n'a-t-il pas donné un partie de son ADN et reçu son chromosome Y d'un lointain 'sapiens' africain ?