D'abord employé à la préfecture en 1943, Adrien-Robert Castanet devint le chef de cabinet du préfet Sabatier en janvier 1944. Voisin de bureau de Papon, il le côtoyait chaque jour. Son témoignage est le seul qui provienne de l'intérieur même de la préfecture de Bordeaux.

Avec le renvoi de l'ancien secrétaire général de la préfecture de la Gironde devant la cour d'assises, toute l'administration de Vichy est mise en cause.

Le 17 octobre 1961, à Paris, une manifestation pacifique d'Algériens tourne à la tragédie. La violence policière se déchaîne pendant cette nuit d'horreur et de honte.

Maurice Papon vient d'être jugé et condamné. Six historiens nous disent en quoi son procès a modifié notre vision de la Collaboration, de la Résistance, de la déportation et de l'épuration.

Le 8 octobre, Maurice Papon, ancien ministre, droit comparaître devant une cour d'assises. Il est accusé d'avoir, entre 1942 et 1944, alors qu'il était secrétaire général de la préfecture de Bordeaux, contribué à la déportation des Juifs vers les camps d'extermination...

Le 17 octobre 1961, une manifestation organisée à l'appel du FLN à Paris était férocement réprimée par la police. Quel fut le nombre exact de victimes ? Et la responsabilité du préfet Maurice Papon ? Petit à petit les archives s'ouvrent.

Cette fois, le complice du crime des crimes ne pourra plus se cacher derrière le vieillard épouvanté.

D'emblée très réservé à l'égard d'une justice tardive, le philosophe n'est toujours pas convaincu des vertus morales et politiques du plus long procès de l'après-guerre...

Robert Badinter, Jean-Noël Jeanneney, Jean Daniel et Marie-France Etchegoin, qui a suivi le procès pour "L'Observateur", jugent le verdict de la cour d'assises...

Oui, ce procès-fleuve a été imparfait, chaotique et contradictoire. Oui, les avocats des parties civiles se sont entre-déchirés. Oui, le ministère public a manqué de cohérence. Oui, le président Castagnède a failli vaciller. Mais n'est-ce pas son imperfection même qui rend ce psychodrame judiciaire exemplaire ?

Le jeudi 26 mars, les jurés de la cour d'assises devront décider de la culpabilité ou de l'innocence de l'ancien haut fonctionnaire de Vichy. Voici ce que le procès a mis en évidence.