Fils d'un compagnon de Mao, Bo Xilai régnait sur la mégapole de Chongging. Très apprécié des Occidentaux, il menait pourtant une farouche campagne rouge qui devait le porter au sommet de l'Etat. Jusqu'à ce que sa femme se trouve accusée du meurtre d'un homme d'affaires anglais...

Ses lunettes noires sont devenues un emblème de l'opposition au régime chinois. Véritable icône du Web, courtisé par Hollywood, Chen Guangcheng vient de publier son autobiographie. Prison, torture, fuite aux Etats-Unis... l'avocat aveugle y dénonce aussi la décomposition du parti, encore mise en lumière par les explosions chimiques de Tianjin.

Retransmis sur Internet, le procès de Bo Xilai a levé le voile sur les réseaux d'influence et le train de vie fastueux de l'ancienne figure de proue du courant néomaoïste. Un exercice de transparence inédit, mais à double tranchant.

Jusqu'à quel point un parti communiste peut-il conduire un développement capitaliste accéléré ? C'est la question qui hante tous les acteurs et tous les observateurs à propos de la Chine. Dominique de Rambures s'emploie à cerner les contours de cette énigme.

A l'issue du 6e Plénum, le PCC se donne pour mission de convaincre qu'il est le parti de l'équité et de la justice sociale. Une urgence, dans un contexte d'inégalités croissantes.

La Chine a aujourd'hui retrouvé sa place sur la scène internationale, et est souvent présentée comme la grande puissance du XXIe siècle. Pourtant, l'augmentation des salaires, la dégradation de l'environnement, la montée des mécontentements remettent en question son modèle de croissance, et en danger le parti communiste, qui, agité par l'affaire Bo Xilai, pris par les affaires de corruption et la sélection obscure de ses dirigeants, ne semble toujours pas prêt à mettre en place des réformes politiques.

A la fin des années 1920, le Parti communiste chinois ne contrôle que quelques zones marginales et quelques millions de personnes. Ces "bases rouges" vont pourtant servir de point d'appui pour la conquête du pays.

Pour avoir été trop loin dans ses commentaires contre le Parti, l'ancien homme d'affaires Ren Zhiqiang a vu ses comptes de microblogging fermés. Les médias officiels se divisent entre les partisans d'un contrôle accru de l'opinion et les tenants d'une certaine tolérance. Curieusement, le journal de la Commission de la discipline du Parti prône l'ouverture.

Trois des sept membres du bureau politique du Parti communiste, l'organe suprême du pays, sont impliqués dans le scandale des Panama Papers. Mais, silence ! Les médias, muselés, n'ont pas eu le droit de réagir à ces révélations.

A quelques jours du G20, qui doit se tenir en Chine les 4 et 5 septembre 2016, Hu Xijin, le rédacteur en chef du "Huanqiu Shibao" ("Global Times"), répond au site Quartz. Cet ancien militant de Tian'anmen aujourd'hui affidé au Parti s'exprime avec une grande prudence sur la démocratie, les droits de l'homme, la liberté de la presse...