La plupart des présidents socialistes sortants ont retrouvé leur poste. Un vrai faux triomphe, car leur poids politique et économique devrait diminuer.

Déjà 3,8 millions de portes frappées sur un objectif de 5 millions d'ici au second tour. Le Parti socialiste mise sur la rencontre avec les vraies gens pour un rassemblement le plus large possible, condition signe qua non pour une victoire le 6 mai 2012 au soir.

Comment comprendre les malentendus et les débats qui ont entouré l'alliance électorale entre le parti socialiste et les écologistes ? Ce qui n'a souvent été interprété que comme des questions de politique politicienne doit en réalité être compris comme le choc de deux cultures politiques, que cet accord a malgré tout contribué à faire converger, tout en mettant en évidence leurs points de friction.

On a vu le candidat socialiste adopter des mimiques, un ton de voix empruntés à François Mitterrand. Au-delà de cette stratégie subliminale, sa prudence personnelle et le caractère mouvant du contexte économique ne risquent-il pas d'escamoter le débat politique que beaucoup attendent ?

Abstention record, défaite historique, remaniement sanction et solitude au pouvoir... Les municipales sonnent le début d'une série de chocs politiques attendus pour les socialistes, pris dans leurs élans gestionnaires et leur incapacité à prendre en compte l'ampleur du désaveu qui les frappe. Un séisme qui annonce des recompositions plus larges...