Six ans après l'annonce d'un cessez-le-feu par les nationalistes armés d'ETA, les langues se délient peu à peu au Pays basque espagnol. Terroristes et victimes confrontent leurs visions de la violence aveugle qui, durant plus d'un demi-siècle, a ensanglanté la région.

Deux familles déchirées par le terrorisme basque : l'une pour, l'autre contre. Vargas Llosa applaudit.

On les appelle des "rencontres restauratives". En 2011 et en 2012, le gouvernement socialiste espagnol avait rendu possible ces entrevues encadrées entre anciens terroristes de l'organisation séparatiste basque ETA et les familles de leurs victimes. Après une interruption décrétée par les conservateurs, de nouvelles "rencontres" sont aujourd'hui en gestation. Ce travail de réparation, complémentaire de la justice classique, entend soulager les séquelles de 40 ans de violence.

Dans un grand roman naturaliste, Fernando Aramburu montre comment la lutte pour l'indépendance du pays basque dirigée par l'eta a pu se muer en combat fratricide.

2011. Une Conférence de la paix présente une feuille de route pour résoudre le conflit au Pays Basque. Décembre 2016. Cinq « artisans de la paix » sont arrêtés par le Raid.

"Patria" narre, à hauteur d'hommes, les fractures nées de la lutte armée d'ETA au coeur d'un village, et dénonce l'imaginaire romantique lié au terrorisme.

Deux des militant-es basques qui ont contribué à enclencher le désarmement d’ETA lors d’une opération de 2016 doivent en répondre devant la justice, qui les considère comme complices du terrorisme. Sommaire. Procès anachronique. Louhossoa, et l'espoir a enfin germé.