Les instances européennes s'inquiètent. La Grande-Bretagne pourrait, par référendum, quitter l'Union en juin prochain. Une catastrophe ? Ou une chance pour l'émergence d'un réel projet d'Europe politique, réduite à quelques pays seulement.

Entre ces deux-là, le coup de foudre n'a pas eu lieu. Pourtant, ils se sont dit ″oui″. Car François Hollande et Angela Merkel n'ont d'autre choix que d'incarner le couple franco-allemand, ciment du projet européen. Dépassant la crise grecque et l'austérité, le président socialiste et la chancelière libérale apprennent donc à se connaître. Et s'avèrent mieux assortis qu'on ne l'aurait cru.

L'intégration, en 2004 et 2007, de neuf Etats de l'ex-Europe de l'Est dans l'Union européenne a marqué la fin d'une histoire commencée à l'issue de la Seconde Guerre mondiale et a confirmé ainsi la réunion de l'Europe. Paradoxalement, cette intégration peut aussi marquer la probable fin du projet géopolitique européen des fondateurs, qui était de former un ensemble politique cohérent et puissant.

Auteur de Goodbye Europe (Flammarion), la députée européenne française Sylvie Goulard, qui a travaillé auprès de Romano Prodi lorsqu'il présidait la Commission, estime qu'il faut changer les institutions de fond en comble.

Huit chefs d'entreprises sur 10 pensent que le monde deviendra de plus en plus instable et que cela affectera leurs exportations. En cause : le président Donald Trump mais aussi, disent-ils, la "faiblesse politique de l'Union européenne".

Alors que la Roumanie a pris la tête de l'Union, l'homme fort du régime Liviu Dragnea, multiplie les critiques contre Bruxelles. Avis de tempête.

Dans une centaine de jours, on élira nos représentants au Parlement européen. Un rapport cartographie pour la première fois le vote eurosceptique, en pleine croissance dans les 28 États membres. C'est davantage le déclin économique que les profils individuels qui l'alimente.

Vienne prend la tête de l'Union européenne, alors que le chancelier Kurz gouverne avec le FPÖ