Le réalisateur de 45 ans revisite le cinéma de genre pour mieux aborder la question du racisme aux Etats-Unis. "Nope", son nouvel opus, en salle le 10 août 2022, détourne les codes dlu film d'invasion extraterrestre pour réhabiliter un point de vue afro-américain largement occulté par Hollywood.

A la fois comédie cinglante et thriller horrifique redoutablement enlevé, une petite grenade qui explose dans l'Amérique du racisme ordinaire.

Ex-moitié du duo comique Key & Peele, Jordan Peele s'improvise réalisateur de genre pour le hit surprise de l'année : "Get Out", un brûlot sur l'Amérique raciste déguisé en thriller psychologique qui venge de cette fâcheuse manie qu'a Hollywood de flinguer ses personnages noirs en premier. Black Lives Matter ? Encore plus dans le cinéma d'horreur, nous explique Jordan Peele.

Et si l'horreur, la vraie, c'était d'être un Noir en Amérique ? C'est le postulat du très malin et jouissif "Get Out", meilleure satire politico-horrifique à nous parvenir depuis longtemps du pays de George Ramera et John Carpenter.

Après "Get Out", Jordan Peele revient avec "Us". Par le prisme d'un film d'horreur, un miroir déformant tendu par un cinéaste qui dénonce "le racisme, la vénalité et la brutalité" de la société étatsunienne.

Les membres d'une famille sont persécutés par leurs doubles maléfiques... Après "Get out", Jordan Peele signe un second long métrage horrifique et politique qui figure la lutte des classes et les inégalités de la société américaine.

Critique du film "Get Out" de Jordan Peele.

Personne ne s'attendait à ce que le premier long métrage de Jordan Peele, "Get Out" (sorti en France le 3 mai 2017), devienne un tel phénomène de société, dépassant les 250 millions de dollars au box-office mondial et s'insérant dans toutes les conversations aux Etats-Unis. Malheureusement, comme l'explique le cinéaste, le début de l'ère Trump était propice à un état des lieux jouissif mais profondément dérangeant du racisme américain.

Dans "Get Out", un jeune Noir tombe aux mains de suprémacistes blancs. Enorme succès aux Etats-Unis, il suscite aussi la polémique.

Un film comique et horrifique, où un jeune noir est la proie de sa belle-famille blanche, fait salle comble aux Etats-Unis et nourrit des débats sur le racisme. Décryptage avec son réalisateur, Jordan Peele.

Baptiste Roux chronique le dernier film de Jordan Peele, "Nope"

Peut-être faudrait-il, pour circonscrire et prendre véritablement la mesure de ce mélange si étourdissant d'épouvante et de sidération qui nous saisit devant "Nope", le troisième film de Jordan Peele, ne retenir d'abord du flot de visions qu'il fait pleuvoir sur nos têtes que ces deux images qui le traversent comme un éclair: en ses hauteurs, celle d'un nuage obstinément fixe accroché au ciel comme un ballon collé à un plafond ; en son coeur, celle d'un soulier de jeune fille qui, telle une aiguille pointée vers le ciel, demeure inexplicablement plantée à la verticale au milieu de l'effarante