Ils sont jeunes, ils sont beaux. Radios, télés, journaux... les médias en raffolent. Qui sont ces jeunes philosophes dont le public semble ne plus pouvoir se passer ?

Les philosophes Jacques Rancière et Mathieu Potte-Bonneville observent avec attention comment les citoyens investissent aujourd'hui l'espace politique.

Si l'on peut parler de ″philosophie française″, c'est parce qu'il y a, en France, des institutions spécifiques qui guident la formation de ceux qui se destinent à en faire profession. Cette professionnalisation de la philosophie ne va pas de soi, elle est toujours soumise à la critique. Mais même ceux qui jouent sur les marges de la discipline ou les vilipendent (au nom d'une ″contre-philosophie″) doivent se situer par rapport à elles.

Un nouveau souffle se lève sur le monde des idées, porté par de jeunes esprits nourris d'Hegel, d'Alain ou d'Epicure. S'ils ne visent pas forcément la sagesse, ils vénèrent la dialectique et la réflexion.

La disparition de Foucault, Deleuze et Derrida a laissé un vide après la "French Theory", qui marquait le succès des grands cultes théoriques français à l'étranger. La pensée française serait-elle mal en point ? En tout cas, nos penseurs se portent bien, en France comme ailleurs.

Dans son "Journal inédit", le philosophe avoue sa haine des Juifs. Une opinion qu'il n'a jamais exprimée publiquement.

Comme Alain Badiou, il fut un proche d'Althusser. Mais, alors que la pensée radicale retrouve de l'audience, il récuse l'opposition entre démocratie et révolution, deux faces de notre «cause commune». Il s'en explique avec Eric Aeschimann.

Inquiète des dangers qui guettent l'humanité, la philosophie avait abandonné l'idée de bonheur. Aujourd'hui, des penseurs veulent réconcilier lucidité sur le monde et possibilité d'être heureux. Heureux malgré tout. Leur combat : résister à la tentation nostalgique comme à la surenchère catastrophiste.