La crise a plongé le pays dans un profond spleen. Son modèle économique, largement fondé sur une finance dont Londres était devenue la capitale mondiale, prend l'eau de toutes parts. Et la reprise n'est pas pour demain...

Inquiétudes concernant les torts infligés par le Brexit à Londres en tant que place financière, au lendemain du vote par referendum en faveur de la sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne. Jusqu'alors Londres pouvait s'enorgueillir de la présence de 250 banques étrangères et de 200 cabinets juridiques étrangers. Mais le Brexit ne pourra plus leur apporter la stabilité réglementaire dont les investisseurs ont besoin. Autres inquiétudes : est-ce que Londres pourrait perdre son statut de principale chambre de compensation pour les titres en euros ?

Les Panama Papers ont révélé le rôle décisif joué par les îles Vierges britanniques dans l'évasion fiscale et la dissimulation de fonds suspects. Mais la place financière de Londres et, elle aussi, au coeur de ce système.

Si Londres sort du tableau, la ville italienne est en bonne position pour remplacer la capitale britannique en tant que place financière. A condition de mener quelques réformes utiles.

Nichée au coeur de Londres, la première place financière mondiale est une île amarrée à la Tamise. Sa bonne fortune est le fruit d'une longue histoire, son influence est d'or.

Pour demeurer la première place d'Europe, Londres joue la carte des "Fin Tech", ces start-up qui révolutionnent les métiers de la finance.

2012 a été une nouvelle année de scandales pour les financiers de Londres. Fragilisée, La City redoute la perspective d'une sortie de l'Union européenne, brandie par David Cameron et le gouvernement britannique.

Passage en revue de l'opinion des sociétés financières britanniques (qui représentent 11,8% du PIB du pays en 2014, 2,2 millions de salariés et 18,5 milliards de livres d'excédent commercial) sur la sortie probable du Royaume-Uni de l'Union Européenne en juin 2016 à l'issue du référendum. Qu'elles soient favorables ou non au maintien du royaume dans l'UE, elles s'accordent toutes pour estimer que l'issue du référendum n'entraînera aucun cataclysme.