En lâchant deux milliards et en acceptant de revoir la loi Guigou, le Premier ministre pensait qu'il calmerait une police survoltée.

Le meurtre de deux policiers, le 16 octobre, a mis le feu aux poudres. Les concessions faites à chaud par le ministre de l'Intérieur suffiront-elles à ramener le calme dans les commissariats ?

Il se voyait policier pour la vie. Son rêve n'aura duré que cinq ans. Le temps d'un emploi-jeune. Du racisme quotidien au manque d'encadrement, de la fierté des débuts aux premières déconvenues...

Des moyens techniques, du flair et surtout de la ténacité : depuis deux ans, ces flics spécialisés ont renvoyé 110 malfaiteurs en cavale derrière les barreaux.

Malgré les empreintes génétiques et l'utilisation de témoins anonymes, la plupart des agresseurs des Tarterêts restent introuvables.

Créée en 1994, la Brigade centrale pour la répression de la criminalité informatique (BCRCI) traque la délinquance cybernétique.

Entre le 2 et le 24 septembre, le ministre de l'intérieur Nicolas Sarkozy s'est porté à la rencontre des forces de l'ordre dans le cadre d'un "tour de France de la sécurité". A-t-il rencontré beaucoup de fonctionnaires d'origine étrangère ? Rien n'est moins sûr.

Le chercheur Sebastian Roché analyse la colère des forces de l'ordre. Pour l'auteur de "De la police en démocratie", les policiers se sentent méprisés depuis des années.

La colère gronde dans les rangs de la police nationale : les agents organisent des manifestations sauvages pour protester contre le manque d'effectifs, la hausse des agressions et la politique pénale du gouvernement. Que disent les statistiques ?