C'était les "trente glorieuses". Rien ne devait entraver le progrès économique, matérialisé par l'essor de l'automobile. Avec l'impression d'aller dans le sens de l'Histoire, le premier ministre et futur président Georges Pompidou inaugure en 1967 une voie express sur les rives de la Seine. Depuis, la modernité a levé le pied, préférant même parfois le vélo. Et les voies sur berge, fermées à la circulation, sont devenues un symbole de la politique écologiste de la maire de Paris qui jouera sur ce dossier sensible une partie de sa réelection.

Bonne nouvelle : la circulation automobile a baissé de 55% en 20 ans à Paris. Or les transports en commun sont aujourd'hui saturés. Que faire ? Le chercheur et historien Julien Demode vient de publier une analyse détaillée sur la politique des déplacements parisiens que présente Jean Robert.