Nicolas Sarkozy a finalement perdu. Au terme d'un terrible combat. Récit.

Le nouveau visage de la France s'appelle François Hollande. Au terme d'une longue marche impressionnante, il l'a emporté sur Nicolas Sarkozy, digne dans la défaite. Il sera le deuxième Président socialiste de la Ve République. Une élection historique, pour des défis qui le sont aussi.

Confidences. Nous avons suivi les derniers jours à l'Elysée du président sortant.

Hollande réplique aux critiques sur son début de campagne. Et dévoile ce qu'il veut faire.

Leurs petits secrets pour aborder le sprint final.

Tous les candidats à l'élection présidentielle soignent leurs liens avec les loges. Certains sont même initiés. Enquête sur le pouvoir des réseaux maçonniques.

″Candidats, répondez !″ leur demande Jacques Attali, dans un livre publié chez Fayard, avec des questions décalées comme les aime l'ancien conseiller spécial de Mitterrand. Dette mais aussi gouvernement d'union nationale, financement des études, augmentation de la population, sous-marins nucléaires, nationalisations et privatisations, drogues : interrogés par ″L'Express″, François Hollande, François Bayrou et pour Nicolas Sarkozy, Jean-François Copé répondent.

Pour étoffer des troupes qui s'étaient dangereusement clairsemées au fil de son mandat, Nicolas Sarkozy fait monter une nouvelle génération et s'assure de la fidélité des anciens. Il y piochera pour sa campagne et en cas de victoire.

Ils ne progressent pas l'un au détriment de l'autre, mais l'un et l'autre ! Marine Le Pen et François Bayrou bousculent la donne. La preuve que la campagne de François Hollande ne décolle pas ? Le signe que la crise a brisé le lien entre Nicolas Sarkozy et le pays ? Ou l'expression passagère d'une colère ? La présidentielle connaît son premier tournant.

La perte du précieux sésame confirme deux vérités connues de tous : la France fait trop de déficits, pas assez de croissance. Les prétendants à l'Elysée sont tenus d'y remédier sans donner le sentiment d'être à la remorque des marchés.

Il a du mal à parler de lui mais il se soigne. Le candidat du Front de gauche, qui progresse dans les sondages, accepte les codes de la compétition élyséenne. Il en connaît aussi le prix.

Il n'est plus animateur de télévision. La politique l'a rejeté avec brutalité. Après une absence pour digérer son échec à la primaire écologiste, le voilà qui cherche un moyen de réexister.