La loi pénitentiaire ne résoudra pas tous le problèmes des prisons françaises. Malgré des avancées indispensables, elle prévoit assez peu d'alternatives à la détention

La France n'a pas aboli la peine de mort en 1981, contrairement à ce que claironne Me Badinter, ancien garde des Sceaux de François Mitterrand. Comme ses prédécesseurs et ses successeurs, il avait refusé de réformer le système pénitentiaire français. Voici le résultat : plus de cent suicides par an.

Un ancien détenu condamné pour abus de bien social s'engage pour améliorer l'univers carcéral.

Des condamnés dispensés de prison faute de place : récit d'une polémique.

L'actuel projet de loi pénitentiaire est traversé par deux courants : s'il offre d'incontestables avancées quant aux droits des détenus et dans l'extension des solutions non carcérales, il manque singulièrement d'ambition.

Disparu, le flambeur tombé pour abus de biens sociaux. Quinze ans après sa libération, Pierre Botton veut changer la prison - autant qu'elle l'a changé. Mais dans son combat pour la rendre plus humaine, il s'appuie sur ses relations. Comme avant...

Dissocier pour certains délits les peines de la prison. Tel est le nouveau chantier de la garde des Sceaux Christiane Taubira. Alors que la réforme sera débattue au printemps prochain à l'Assemblée, elle déchaîne déjà les passions. A cette occasion, la ministre rencontre le philosophe Frédéric Gros pour parler de la prison, de ses représentations et de ses (r)évolutions.

Un individu pourra rester en prison une fois sa peine purgée, même s'il n'a pas commis de nouveau crime. Il suffira qu'il soit déclaré dangereux. Le psychiatre Daniel Zagury dénonce les risques d'une justice confiée non plus à des tribunaux, mais à des experts.

Stéphane Raye va être jugé pour ne pas avoir regagné sa cellule après une autorisation de sortie. Il était menacé par ses codétenus.