A mille lieues du politiquement correct, l'exposition "Splendeurs et misères", au musée d'Orsay, montre, via Degas, Munch, Manet ou Picasso, comment les peintres ont regardé les "filles".

Raccoleuse, l'expo sur les « images de la prostitution » à Orsay n'aborde pas moins un vrai sujet : la place des prostituées dans la naissance de la modernité.

Le regard émerveillé d'un écrivain anglais sur une exposition impensable à Londres.

L'embarras que provoque le mot "prostitution" demeure vivace aujourd'hui, puisque l'exposition au musée d'Orsay, au lieu d'afficher sous le titre "Images de la prostitution" le sous-titre "Splendeurs et misères", a préféré opter pour une inversion qui édulcore une réalité anxiogène, en se référant implicitement aux "courtisanes" de grand standing : "Splendeurs et misères. Images de la prostitution". La prostitution ne cesse de provoquer la gêne. Elle fascine, mais en même temps elle perturbe, parce qu'elle pose à portée de main l'objet d'un désir interdit.