Le 25 mai 2019, le RGPD, Règlement général sur la protection des données, a fêté sa première année d'entrée en vigueur. Le RGPD prévoyait notamment l'apparition d'un DPO, délégué à la protection des données, dans tous les organismes publics, soit près de 80 000 organisations. 51 000 se sont déjà acquittés de cette tâche. Les organismes privés étaient également encouragés à instaurer ce poste, sans obligation toutefois. De formation informatique, juridique ou documentaire, le DPO s'assure que le RGPD est bien appliqué et prend les mesures nécessaires en cas de besoin.

La loi pour une République numérique prévoit la possibilité d’organiser le sort de ses données personnelles après la mort. Une perspective peu réjouissante, mais qui se prépare de son vivant...

Après le délégué à la protection des données (DPO), les entreprises vont peut-être devoir se doter d'un digital ethics officer (DEO). Ce nouveau poste apparaît en 2020 suite au déploiement croissant de l'intelligence artificielle dans les organisations. Le DEO doit s'assurer que l'utilisation de l'IA s'inscrit dans un cadre légal et éthique. Il regarde également si l'organisation respecte la "soft law", ces lois qui réinterprètent les textes actuels pour les adapter à la société numérique. Le DEO exerce donc dans plusieurs domaines, allant du droit en management en passant par l'informatique.

Le régime du droit à l’image des personnes physiques est susceptible de connaître des mutations significatives face au renforcement de la protection des données à caractère personnel.

La Commission nationale de l'informatique et des libertés (Cnil) a infligé 214 millions d'euros d'amendes en 2021. Une "activité répressive sans précédent" due aux fortes amendes de Google et Facebook et à un total de 384 contrôles et 14 143 plaintes. Des détails. Bilan 2021 de la Cnil et informations sur les domaines concernés par son futur plan stratégique. Données chiffrées.

Plusieurs experts sont revenus sur les questions de validation et de sécurisation des échanges et des identités numériques lors d’un séminaire Archimag d’une journée, le 10 mai 2022. Tour d’horizon des évolutions en cours et des enjeux à relever.

L’authentification par mot de passe ne sera peut-être un jour qu’un lointain souvenir. Empreinte digitale, reconnaissance du visage ou de la voix, ou encore jetons d’authentification sont en cours de test chez les géants du numérique. Ces nouveaux outils devraient être déployés par Google, Apple et Microsoft au cours de l’année 2023. En France, l’État et le groupe Docaposte proposent leurs propres solutions. Peu de chiffres.

En 2019 a été créé, en France, le Health Data Hub (HDH), chargé de regrouper toutes les données de santé françaises. L’hébergement de ces données a été confié six mois plus tard à Microsoft, une multinationale soumise à une législation américaine peu compatible avec les règles européennes visant à leur sauvegarde et à l’indépendance de l’Union européenne.

D’ici 2022, à l’échelle mondiale, 72 % des grandes entreprises pourraient transférer l’intégralité de leurs données sur un cloud. Pourtant, au-delà de ses avantages, la technologie cloud soulève de nombreuses problématiques pour ses utilisateurs. Pour les entreprises comme pour les États, il apparaît en effet essentiel d’assurer la protection des données qu’ils y stockent. Les risques de piratage ou de divulgation font évidemment partie des menaces principales.

Internet est le terrain de jeu favori des escrocs. Pour repousser leurs assauts, il convient de faire preuve de bon sens, d'adopter de bonnes pratiques et d'employer les outils adéquats.