L'académie Goncourt a trouvé son Obama : elle récompense le métissage en couronnant Atiq Rahimi, un Franco-Afghan de 46 ans.

Pas d'opposition, trop de religion : même s'il s'est réjoui de voir enfin les pays arabes se révolter, l'écrivain d'origine afghane craint l'intégrisme islamique sous l'influence de l'Arabie saoudite.

L'écrivain et réalisateur afghan met la dernière touche, en Belgique, à son prochain film tiré du livre Notre-Dame du Nil de l'auteure rwandaise Scholastique Mukasonga. Il parle des mécanismes qui mènent au génocide, du poids de la religion, de l'éducation et de la nécessité de faire le deuil pour se reconstruire.

L'écrivain Atiqu Rahimi vient de réaliser en Afghanistan une adaptation de son roman "Terre et cendres". Un tour de force dans ce pays mis à sac où le régime taliban (1996-2001) interdit pendant si longtemps toute représentation d'êtres humains.

″Maudit soit Dostoïevski″, un titre accrocheur ! Atiq Rahimi verserait-il sa contribution au ″choc des cultures″ ? Le mot ″rencontre″ serait plus pertinent. Dans ce roman, en effet, combien de conversations tournent au débat sans que conclure soit toujours possible... Sans compter que le livre constitue, on s'en serait douté, un remarquable hommage au grand romancier russe.

Pour dire la douleur d'une femme de son pays, le cinéaste-romancier a renoncé au persan. Résultat : Syngué sabour figure dans la dernière liste du jury Goncourt

Le romancier et cinéaste franco-afghan avait déjà porté à l'écran son roman ″Terre et Cendres″, il récidive avec celui qui lui a valu le prix Goncourt en 2008.

Exilée en France, cette Iranienne trouve le plus beau rôle de sa carrière dans ″Syngué Sabour - Pierre de patience″. Sa prestation saisissante confirme son talent et ajoute une étape heureuse à sa vie mouvementée.