En reprenant à leur compte les arguments de la romancière Ayn Rand, chantre de l'individualisme et de l'ultralibéralisme, les républicains tentent de rallier les déçus de la politique menée par Obama

En 1957, Ayn Rand publie "La grève". Ce livre, qui offre aux ultralibéraux une justification morale à l'accumulation effrénée d'argent, dévoile aussi leur nature profondément égoïste.

En France, elle est presque inconnue. Aux Etats-Unis, c'est une superstar. Ecrivaine et philosophe née en Russie, naturalisée américaine, Ayn Rand (1905-1982) est aujourd'hui une icône du mouvement libertarien et du Tea Party. Elle est citée par les entrepreneurs de la Silicon Valley et omniprésente dans la culture populaire. Plus étonnant : son influence n'a jamais été aussi grande depuis la crise de 2008 qui, vue d'Europe, semble pourtant signer la faillite du néolibéralisme. Pourquoi un tel engouement ?

Très populaire aux Etats-Unis et vénérée par Ronald Reagan, la philosophe et romancière Ayn Rand (1905-1982) met en scène ses oeuvres de fiction des héros solitaires en butte au conformisme borné de leurs semblables.

Adapté par Ivo van Hove d'après le roman d'Ayn Rand, "The Fountainhead" met en scène avec une précision diabolique des prédateurs sans scrupules dans un monde où règne l'égoïsme le plus forcené.