Jamais les physiciens n'ont été aussi près de détecter les ondes gravitationnelles, ces vibrations de l'espace-temps prédites par Einstein. Sur Terre ou dans l'espace, des instruments très sophistiqués sont déployés.

Enfin ! Cent ans après que leur existence a été prédite, les fameuses ondes gravitationnelles ont été observées. Preuve qu'elles se propagent bel et bien dans l'espace-temps et, donc, de la nature de celui-ci ! Un événement qui, assure Mathieu Grousson, marque une date dans la physique.

Au beau milieu de la Toscane, près de Pise, un extraordinaire instrument déploie ses deux gigantesques bras de 3 km de long à angle droit.

L'existence des ondes gravitationnelles prévues par Einstein ne fait aucun doute pour les physiciens qui les traquent. Déjà, ils prévoient de s'en servir pour observer les astres peuplant l'Univers.

Installée en Italie, cette antenne géante unique au monde veut traquer les ondes gravitationnelles pour percer les mystères des objets célestes.

Vers l'an 2000, de gigantesques instruments pourront capter les soubresauts gravitationnels qui secouent le cosmos.

Les ondes gravitationnelles sont l'Arlésienne des physiciens : ils sont convaincus qu'elles existent, mais ils ne les ont jamais vues directement.

En 2002, grâce au projet Virgo, les astronomes ouvriront une nouvelle fenêtre sur l'Univers. Une fenêtre sans lumière, où il sera plutôt question de "musique" produite par des masses en mouvement...

De l'Amérique à l'Europe en passant par le Japon, des antennes se tendent, tels des bras géants, pour accueillir l'étreinte de l'espace-temps.

C'est une nouvelle astronomie où les télescopes n'ont plus ni coupoles ni miroirs, mais des tunnels kilométriques au ras du sol, dans lesquels flottent des faisceaux laser à l'affût d'un signal cosmique.

Les ondes gravitationnelles prévues par la théorie d'Einstein attendent toujours une détection directe. Après un important programme d'améliorations, de grands interféromètres de plusieurs kilomètres de long vont tendre de nouveau l'oreille pour détecter la moindre vibration de l'espace-temps.