"Vers l'Orient compliqué, je volais avec des idées simples." Cette phrase du général de Gaulle ouvrant le premier tome des "Mémoires de guerre" est un rappel au pragmatisme. Dans cette attente insupportable pour les populations de la bande de Gaza sous les bombes, dans cette crainte du pire qui, déjà, a commencé de s'accomplir, dans l'espoir de voir le cauchemar s'arrêter (mais comment ?), bref, dans l'incertitude qui tient lieu de vie et de mort à la fois, il faut s'en tenir aux faits.

En septembre 2023, la Cour internationale de justice (CIJ) a démarré la procédure qui doit l'amener à statuer sur la colonisation israélienne en Cisjordanie, alors que celle-ci n'a jamais été aussi forte. Sur le terrain, les affrontements entre Palestiniens et colons appuyés par l'armée (Tsahal) se succèdent. C'est dans ce contexte que le Hamas a lancé depuis Gaza, le 7 octobre 2023, une incursion terrestre inédite contre Israël, aux conséquences imprévisibles.

Omar Yousseif Souleimane signe un récit très fort, "Etre français", où il nous enchante par son histoire personnelle, et nous inquiète fortement sur un monde musulman qui lui apparaît hostile à l'Occident et antisémite.

Entre tragédie des otages, contestation de Netanyahou et offensive contre le Hamas, les Israéliens cherchent les clés de leur avenir. Sommaire. Le destin d'Israël. Yair Lapid :"Notre capacité à nous relever ne sera pas affectée par la guerre". En Cisjordanie, les colons soufflent sur les braises. Comment le monde de la tech israélienne résiste. Le viol, arme de guerre du Hamas. Zeruya Shalev :"Un tel aveuglement..."

Depuis le 7 octobre 2023, au moins 200 Palestiniens ont été tués par l’armée israélienne et les colons en Cisjordanie occupée. L’Autorité palestinienne, qui contrôle une partie de ces terres fragmentées en coopération avec Israël, est largement décrédibilisée. Alors la colère monte dans la population locale.

Principal médiateur dans le dossier des otages entre Israël et le Hamas, le Premier ministre du Qatar, le cheikh Mohammed ben Abdulrahman al-Thani, répond au "Point".

Juifs et Palestiniens estiment que l'autre camp souhaite les tuer ou les expulser. Mais les choses peuvent changer, veut croire l'historien israélien.

Le cycle de violence meurtrier qui a repris dans la région montre qu'une simple étincelle suffit à attiser les tensions, en partie alimentées par le nouveau gouvernement de Benyamin Nétanyahou.

En soixante-quinze ans d'existence, le modèle démocratique de l'État d'Israël n'a jamais été aussi menacé. Au fil des décennies, le recul de la gauche et la montée de l'extrême droite avaient favorisé une érosion démocratique. Mais depuis la fin de l'année 2022, la situation est bien plus grave.

Le 26 février 2023, des colons israéliens ont répondu au meurtre de deux Israéliens en incendiant la ville de Huwara. Avec la complicité des autorités, accuse ce journal de gauche.

Mobilisés par Tsahal pour assurer la sécurité dans les colonies de Cisjordanie, les colons réservistes multiplient les exactions contre les Palestiniens. Des dérives qui restent souvent impunies.

En 1974, au sortir de la guerre du Kippour, Albert Memmi écrivait : « La fameuse vie idyllique des juifs dans les pays arabes, c'est un mythe ! La vérité, puisqu'on m'oblige à y revenir, est que nous étions d'abord une minorité dans un milieu hostile. (...) Jamais, je dis bien jamais (...), les juifs n'ont vécu en pays arabes autrement que comme des gens diminués".