C'est le roman russe de la rentrée, "Zouleikha ouvre les yeux" de l'auteur Gouzel Iakhina. Ou l'histoire d'une femme déportée en Sibérie dans les années de dékoulakisation des années trente. Grandiose.

Voici le grand roman de guerre de la rentrée : "La Première Pierre" du danois et reporter de guerre Carsten Jensen. Incontournable.

David Vann, le plus tragique des Américains, signe avec "L'Obscure Clarté de l'air", sa propre version de Médée. Somptueux et barbare.

Eugène Green part dans la ville de Kafka, et poursuit sa route mystique dans "L'Enfant de Prague".

Dans la lignée de "La Servante Ecarlate", Margaret Atwood signe un roman d'anticipation sexuellement dévastateur.

L'un des meilleurs premiers romans de la rentrée, "Fief" de David Lopez, nous plonge dans un univers de fumée et d'hommes taiseux.

Christophe Honoré reprend la plume pour raconter sa vie de père homosexuel, face aux petits riens, aux injures banales, aux violences qu'il doit affronter. Puissant récit.

Tom Drury signe avec "Pacifique", le troisième volet de sa suite romanesque sur le comté de Grouse. Où l'on retrouve sa mélancolie souriante et minimaliste.

Premier roman italien, "Les Huit Montagnes", offre un récit d'apprentissage et de filiation alpin. Un sommet de littérature !

C'est un des objets singuliers de la rentrée, "Le dossier M, livre 1", signé Grégoire Bouillier. Ou l'histoire d'un homme qui veut tout dire de lui-même.

Jungle de Calais, attentats de Paris, usines occupées et chemises déchirées : le politique et le social portent bon nombre des 390 romans français (sur un total de 581) qui paraissent en cette fin d'été 2017. Côté littérature, la rentrée sera belle et bien ancrée dans notre réalité.

Auteur adulé des comics "Watchmen" et "V for Vendetta", le grand Alan Moore a passé dix ans à écrire son roman "Jérusalem", magnifique fresque sur sa ville, sa famille et l'histoire. Rencontre avec un être rare autour du roman choc de la rentrée littéraire. Entretien.